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Un lecteur de Pèlerin nous alerte « sur l’état de délabrement avancé de certaines églises du diocèse de Troyes et plus particulièrement de la superbe église gothique de Bars-sur-Seine ».

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Couverture du guide des « Eglises accueillante de l’Aube »,
édité en 2001 par la Pastorale des Loisirs et du Tourisme.


Cette lettre écrite par un lecteur de Pèlerin, datée du 6 décembre, ne pouvait pas nous laisser insensible :

« Je souhaite attirer votre attention sur l’état de délabrement avancé de certaines églises du diocèse de Troyes et plus particulièrement de la superbe église gothique de Bars-sur-Seine. Un filet y est tendu sous la voûte afin d’éviter des chutes de pierres sur les visiteurs ». Notre lecteur souhaite que Pèlerin s’empare de la question. Qu’il soit rassuré, cette question de l’avenir de nos églises est portée par la rédaction qui enquête sur le sujet.

Quant à moi, je n’ai pas pu encore vérifier l’état exact de ces églises de l’Aube et le caractère alarmant de ce message. Si des internautes peuvent confirmer ou infirmer cette alerte, ils sont naturellement les bienvenus.

En cherchant une réponse, j’ai seulement pu constater que les questions de valorisation du patrimoine n’étaient totalement absentes des préoccupations du Conseil général de l’Aube, pour ne citer que lui.

Ainsi, depuis 2000 des mesures très récentes ont été prises par le Conseil général de l’Aube pour recenser et protéger le mobilier cultuel, qui dans ce département, est particulièrement riche, notamment en matière statuaire. Cette richesse devrait être prochainement dévoilée au grand public dans le cadre d’une exposition qu’on nous annonce exceptionnelle.

Pour connaître ces mesures, je vous conseille la lecture de cet article publié par Jacky Provence sur le site Auboisement correct : Vers une véritable politique du patrimoine dans l’Aube ?

Quant à l’état général en France des églises, notamment en monde rural, on est en droit s’inquiéter de leur avenir. Car toutes ne sont pas inscrites ni classées et donc pas protégées. Tous les départements et toutes les communes ne font pas hélas grand cas de leur patrimoine. Certaines municipalités, sans doute effrayées par le coût des restaurations qui ont trop attendu, préfèrent alors jeter l’éponge et attendre l’heure fatidique où il ne restera plus qu’une seule solution envisageable : la démolition.

C’est pour cette raison, que nous pourrions nous montrer impatient de voir le gouvernement et le Parlement entériner l’une des mesures (proposition n°7) avancées par le Rapport Richert, à savoir :

 » Envisager la création, à l’horizon 2008, en faveur des monuments classés et inscrits des collectivités territoriales, d’une seconde recette d’au moins 90 millions d’euros, assise sur le produit de la Française des jeux.
Ce mode de financement a fait ses preuves en Grande-Bretagne où les fonds de la loterie nationale constituent la première source de financement public de la restauration des monuments protégés.
Les responsables du « Heritage Lottery Fund » que la mission d’information a rencontrés au cours de son déplacement à Londres, lui ont précisé que, depuis sa création en 1994, la loterie anglaise a drainé vers le patrimoine monumental anglais public plus de 3 milliards de livres sterling, soit près de 4,5 milliards d’euros, soit une moyenne de 375 millions d’euros par an. Le succès de cette formule a conduit les autorités italiennes à l’imiter et à consacrer à la culture -au cinéma mais aussi au patrimoine architectural- une partie des recettes du loto.
En France, le produit de la Française des jeux fait déjà l’objet d’un certain nombre de prélèvements publics, au profit du budget de l’Etat, des comptes sociaux, et au profit du sport. Compte tenu de l’importance du chiffre d’affaires de la Française des jeux -près de 9 milliards d’euros en 2005- un très faible taux garantit un apport financier appréciable : le taux de 2,8 % a ainsi permis au sport de bénéficier, en 2005, de 250 millions d’euros.
Un taux de 1 % permettrait aux monuments publics que sont les monuments des collectivités territoriales, de bénéficier, à l’image des monuments nationaux, d’une recette affectée de 90 millions d’euros.« 

Mais avant 2008 il y aura eu beaucoup d’élections. Nos élus et nos gouvernants, actuels ou futurs, auront-ils le souci et le temps de s’en préoccuper à temps ?

Lire également mes notes précédentes :
Une mission parlementaire visite le patrimoine angevin
Sénat : Le rapport Richert prône une refondation de la politique du patrimoine
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