Le 14 mars dernier, à l’Institut culturel hongrois, à Paris, le Centre Culturel Européen Saint Martin de Tours réunissait des personnalités sur le thème du « Partage citoyen ».
Les conclusions de ses travaux seront lues mercredi 21 mars à Rome dans le cadre de la Conférence Européenne Internationale pour célébrer le 50 ème anniversaire du Traité de Rome.
Saint Martin et le patrimoine martinien au service des valeurs européennes ?
Hungarian National Gallery, Budapest.
« Si les Européens eux-mêmes ne sont pas persuadés que ces valeurs sont respectées par tous, écrit notamment dans cette conclusion, Bruno Judic, Président du Centre Culturel Européen Saint Martin de Tours, si ils constatent autour d’eux ou pour eux-mêmes que les inégalités ne disparaissent pas aussi vite qu’on le leur affirme, ou que les phénomènes de repli identitaire et les intégrismes reprennent dans tous les pays de la vigueur, ils démissionnent de l’Europe.
Les exclus sont nombreux, mais bien plus nombreux encore les exclus de l’Europe, tous ceux qui pensent que le parcours politique extraordinaire que nous venons de connaître pendant cinquante années ne les concerne pas.
D’autres modèles économiques qui soient fondés sur la restauration des liens dans une société éclatée, sur de meilleures répartitions des biens et des connaissances, sont possibles.
D’autres modèles de consommation permettant de répondre à des dangers planétaires et cherchant à inverser des processus d’épuisement des matières premières ou des biens communs, comme l’eau par exemple, sont concevables.
Ces modèles ne pourront exister que s’ils s’appuient sur une valeur forte, celle du partage.
Cette valeur du partage est particulièrement bien représentée par le personnage européen qu’est saint Martin de Tours. »
Pourquoi saint Martin ?
Selon le rapporteur de la commission, notamment parce que ce soldat romain, né en Hongrie au IVème siècle, ayant vécu en Italie du Nord puis en Gaule, incarne cette dimension par l’image qu’il a donné de lui-même à Amiens en partageant son manteau avec un mendiant nu.
De plus, souligne la commission, » Le développement extraordinaire du culte de saint Martin à partir du Vè siècle est dû à plusieurs causes: la place de Martin aux origines du monachisme latin, la construction d’une orthodoxie face à l’hérésie, les pèlérinages sur le tombeau du saint à Tours, le rôle des rois francs, de Clovis à Charlemagne – Charlemagne, pater Europae, n’a-t-il pas construit pour la chape de saint Martin la Chapelle, nom propre vite devenu nom commun, au coeur de la nouvelle capitale de l’empire, Aix-la-Chapelle? Les milliers d’églises paroissiales, les dizaines de monastères et d’abbayes, les nombreuses cathédrales sous le patronage de saint Martin jalonnent une carte de l’Europe, de l’Allemagne à l’Irlande, de la Hongrie et de la Croatie à l’Espagne, de l’Angleterre à l’Italie en passant par la France, la Belgique ou les Pays-Bas, et la liste n’est pas close!. Or toute cette Europe martinienne se concentre dans l’iconographie prolifique de la Charité de saint Martin, c’est à dire le partage du manteau. Voilà un personnage européen porteur d’une authentique valeur du partage, une valeur d’autant plus riche qu’elle s’enracine dans la romanité et dans le christianisme et qu’elle se déploie, au cours des siècles, dans des formes institutionnelles et artistiques très variées. »
Acette occasion, le Centre Culturel Européen Saint Martin de Tours annonce qu’il organisera prochainement un Sommet européen du Partage, ainsi que les Journées européennes du Partage citoyen.
Pour connaitre le texte dans son intégralité téléchargez-le en cliquant ici
Centre Culturel Européen Saint Martin de Tours
Cloître de la Psalette, 7, rue de la Psalette 37000 Tours
contact@cce-saintmartindetours.org
http://www.cce-saintmartindetours.org/ (site en cours de réalisation)
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