Le recours au mécénat pour le sauvetage, l’entretien et la valorisation du patrimoine historique et culturel est fréquemment suggéré pour pallier au désengagement financier de l’État. Certes l’idée est a priori séduisante, mais le mécénat ne saurait constituer la solution miracle à tout problème d’argent… En attendant la piste est explorée par de nombreux acteurs du patrimoine, y compris par les collectivités locales. Exemple à Thouars (Deux-Sèvres)
Lu dans La Nouvelle République du Centre Ouest du 19 novembre 2008 :
: Des richesses de pierre qui n’ont pas de prix
L’extraordinaire concentration de monuments historiques fait la richesse de Thouars. Mais les faire vivre n’est pas sans conséquence sur ses finances.
Extrait :
(…) « Le patrimoine, ce n’est pas seulement les monuments historiques au sens strict, reconnaît d’ailleurs Christelle Bègue, animatrice de l’architecture et du patrimoine au service ville d’art et d’histoire. C’est tout ce qui fait l’identité, l’âme et la mémoire d’un territoire, la continuité d’une histoire. »
Celle de Thouars est foisonnante et explique l’incroyable concentration de monuments protégés. Mais cette histoire pèse aujourd’hui de tout son poids dans la gestion municipale. En moyenne, la part des travaux d’entretien et restauration oscille chaque année, au gré des choix politiques, entre 12 et 18 % du budget global…
(…) Vu l’état des finances municipales, les prochains arbitrages budgétaires promettent cependant d’être musclés. D’où la nécessité d’innover. « Le mécénat privé est une piste à creuser, note Julie Geairon, d’autant qu’une loi offre des avantages fiscaux aux entreprises. Les pouvoirs publics ne peuvent pas tout faire seuls. Mais cela prend du temps de nouer des contacts sérieux. »
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