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MUSEE– MÉCÉNAT

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, a annoncé, le 14 janvier 2010 l’acquisition par l’État pour le musée du Louvre du Reniement de saint Pierre par Louis ou Antoine Le Nain.

Lire le communiqué : Emouvant et rare exemple de peinture caravagesque, ce chef-d’oeuvre possède une provenance illustre et constitue enfin une pièce longtemps attendue par ceux qu’intrigue le cas des frères Le Nain, dont aucune oeuvre signée ne comporte de prénom.

D’emblée, le tableau impressionne : c’est le moment d’une révélation bouleversante pour l’apôtre Pierre. Eperdu, il cherche à échapper aux regards inquisiteurs de la servante et des soldats qui le reconnaissent comme un des compagnons du Christ. Peu avant d’être arrêté, Jésus avait averti le plus ancien de ses disciples qu’il le renierait trois fois avant l’aube : et malgré ses protestations de fidélité, Pierre vient de répondre par trois fois qu’il ne le connaissait pas. Au chant du coq, il découvre sa lâcheté et pleure. Du fond de la composition, fascinant, un homme de face semble prendre le spectateur à témoin.

Apparu dans une vente à Nancy le 19 mars 2000, sous l’intitulé « Ecole de lorraine du XVIIe siècle », le tableau est mentionné pour la première fois le 4 mars 1656 lorsque l’Académie royale de Peinture et de Sculpture, en quête d’un local, envoie une délégation à son protecteur, le cardinal Mazarin, pour obtenir l’octroi d’un logement aux galeries du Louvre. Le sachant collectionneur averti, elle lui offre deux peintures, un « tableau de fruits fait par M. Lemoyne et celui de Saint Pierre de défunt M. Le Nain ». Cette mention est importante car deux des trois frères Le Nain, Antoine et Louis, étaient morts subitement en mai 1648 : le « Saint Pierre de défunt M. Le Nain », si l’on s’en tient à la lettre, serait donc nécessairement l’oeuvre de l’un d’eux, et le troisième et plus jeune frère, Mathieu, qui mourra en 1677, serait hors de cause. Mais la question est peut-être plus complexe…

La contribution du Groupe AXA à la sauvegarde du patrimoine culturel français s’élève, sur les sept dernières années, à 40,5 millions d’euros. AXA a enrichi les collections publiques de chefs d’oeuvre tels que deux dessins de Rosso Fiorentino et une Vestale de Houdon (musée du Louvre), une magnifique statue du pays Dogon (musée du quai Branly), le Portrait du duc d’Orléans d’Ingres au musée du Louvre, La Fuite en Egypte de Nicolas Poussin (musée des Beaux-arts de Lyon) ainsi que la Pavement du château de Polisy (musée national de la Renaissance au château d’Ecouen).

Cette acquisition a été rendue possible grâce aux dispositions fiscales de la loi du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations. Ces dispositions, qui complètent celles de la loi du 4 janvier 2002 relative aux musées de France, créent en effet des conditions favorables à l’entrée dans les collections publiques, grâce au mécénat d’entreprise, d’oeuvres reconnues trésor national par la commission consultative des trésors nationaux. Frédéric Mitterrand tient à remercier AXA pour son action exemplaire de mécénat en faveur du patrimoine national et du rayonnement de l’art.

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