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PATRIMOINE HISTORIQUE ET CULTUREL – HÔTELS et PALAISPETITION

Jean Ducros, m’a récemment écrit au nom des Amis de l’hôtel de la Marine pour que ce haut lieu de l’histoire de France soit totalement maintenu dans le domaine culturel de l’Etat et pour que le public ait la possibilité d’en mieux apprécier l’importance patrimoniale.

Une pétition dans ce sens peut être signée sur le site de l’association.

A l’heure où l’avenir de cet Hôtel devient incertain après le départ de la Marine Nationale, l’association rappelle  que un projet ce Monument historique avait été construit par l’Etat pour la gloire des Arts et de la France, l’association des Amis de l’hôtel de la Marine, expose les raisons de son engagement à vouloir le rendre accessible au public :


Lire aussi : L’Etat brade-t-il notre patrimoine ? (Patrimoine-en-blog) – Problème concret : comment hypothéquer l’Hôtel de la Marine ? (La Tribune de l’Art 22 octobre 2009) – L’hôtel de la Marine cherche locataire sérieux (Le Monde 30 avril 2009)Exclusif : l’avenir hôtelier et culturel de l’Hotel de la Marine (Secret défense 2 avril 2009) – L’Hôtel de la Marine va effectivement être loué en bail emphytéotique (La Tribune de l’Art 27 mars 2009) – L’avenir incertain de l’hôtel de la Marine (Figaro.fr 19 mars 2009) – Le rapport qui épingle la place de la Concorde (Le Parisien 11 mars 2009) – L’Etat va-t-il se débarrasser de l’Hôtel de la Marine ? (La Tribune de l’Art 23 février 2009) – L’hôtel de la Marine, oeuvre de Gabriel, retrouve son prestige (Patrimoine-en-blog 20 septembre 2008)

Quelques rappels à propos de l’hôtel de la Marine

A l’heure où un projet d’aliénation pèse sur le destin de ce Monument historique construit par l’Etat pour la gloire des Arts et de la France, l’association des Amis de l’hôtel de la Marine, déclarée en 1978, se sent spécialement engagée à rappeler la place éminente que ce bâtiment occupe dans notre culture. Les collections mobilières qu’il abrite – dont une partie considérable est elle-même classée  » Monument historique  » sont des témoins, tout autant que les murs et les décors immeubles par destination, de notre histoire nationale.

Conçu par Jacques Ange Gabriel pour être le premier musée de la capitale (car c’est bien cela qu’était le Garde-Meuble de la Couronne) et en même temps pour être le siège d’une administration royale et la résidence – socialement mêlée – de serviteurs de la Maison du roi. Achevé par Jacques Germain Soufflot  et aménagé par les meilleurs décorateurs du XVIIIe siècle, cet édifice placé au coeur de Paris a été, depuis son ouverture au public en 1775, un véritable emblème national. De la visite que l’empereur Joseph II, beau-frère du roi Louis XVI, y  fit le 2 mai 1777, jusqu’à la grande exposition de 1989 (Bicentenaire de la Révolution), ou furent rappelées et même révélées de nombreuses pages de l’histoire de notre pays, l’hôtel de la Marine (classé Monument historique en 1862), n’a pas cessé pendant plus de deux siècles, d’être un haut lieu de la politique, des sciences, des arts et des lettres. Une sorte de cathédrale laïque !

Or, de la fin du XVIIIe à la première partie du XXe siècle, l’administration centrale de la Marine y était plus civile que militaire. Aussi, est-ce à son siège qui fut élaborée l’abolition de l’esclavage, par le ministre François Arago – grand savant et grand humaniste – et par le secrétaire d’Etat Victor Schoelcher.On remplirait des volumes du récit des grands événements qui, en plus de deux siècles, ont donné âme à l’hôtel de la Marine.

Quel que soit le type d’aliénation de ce monument auquel songent des services financiers de l’Etat, un décrochement de la puissance publique serait incohérent avec la belle intention de M. le président de la République de voir installer un musée de l’Histoire de France  » dans un lieu symbolique « .

En outre, au moment où les urbanistes déplorent que l’habitat contemporain ne facilite pas la mixité sociale, le prestigieux bâtiment de la place de la Concorde offre un exemple irremplaçable, au coeur de Paris, de la réunion sous un même toit – au temps de Louis XV – de logements destinés à des personnes de classes sociales très différentes. Avec un manque étonnant de culture sociale, on se laisse épater par les lambris dorés de Napoléon III et de la IIIe République, tandis que l’on néglige des locaux du XVIIIe siècle moins rutilants mais plus significatifs de la vie des Français au siècle des Lumières.

Voici en vingt lignes, quelques-unes des raisons qui animent notre action pour que l’hôtel de la Marine garde la vocation d’un haut Lieu national et s’ouvre à un large public. Comme dans « La Marseillaise », il y trouvera sa  » mémoire et la trace des vertus de la France. « 


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4 Commentaires
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Jean DUCROS
Jean DUCROS
20 février 2010 23 h 46 min

A l’heure où l’on porte un intérêt spécial à l’histoire de Haïti qui a eu des rapports certains avec l’histoire maritime française, on pourrait aussi rappeler celle d’autres pays d’outre-mer dont le destin s’est particulièrement joué, parfois à plusieurs reprises, au ooeur de Paris : Par exemple, lorsque Victor Schoelcher, a obtenu, en mars 1848, l’abolition de l’esclavage dans toutes les colonies françaises. Lorsqu’il parvint à Saint-Louis du Sénégal, en 1847, après avoir remonté le fleuve jusqu’aux cataractes et après avoir été en Gambie, il avait pu approfondir son étude de l’esclavage en Afrique et observer que le droit d’asile… Lire la suite »

Jean DUCROS
Jean DUCROS
4 février 2010 12 h 33 min

Pour les trop rares connaisseurs du passé et de l’importance architecturale de l’hôtel de la Marine, il n’est pas envisageable de l’aliéner et ils sont dans le vrai. Mais leur connaissance de ce Monument historique n’est pas suffisamment partagée, pas même par des responsables des affaires de l’Etat. Il faut donc répandre les informations qui peuvent révéler la grave bévue que serait ce maintien dans l’ignorance. L’édifice n’a que trop été identifié à quelques somptueux salons, au détriment de la reconnaissance d’un ensemble de lieux où se lisent plus de deux siècles de l’histoire de la Nation et de nombreux… Lire la suite »

vaudoyer
vaudoyer
28 janvier 2010 20 h 53 min

il n’est pas envisageable de vendre cet Hotel de la Marine à des investisseurs étrangers. Ce superbe édifice doit rester Français et accessible au public.

Dominique La Haye Vaudoyer fille de l’Amiral Charles Edward La Haye.