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TOUR DE FRANCE – CYCLISME – PATRIMOINE HISTORIQUE ET CULTUREL

Mardi 20 juillet, l’étape du jour mènera les coureurs et (télé)spectateurs Bagnères de Luchon à Pau. L’occasion de (re)découvrir les principaux trésors du patrimoine qui jalonnent ce parcours de 199,5 km

A ne pas manquer sur le parcours :

Bagnères de Luchon, Sainte-marie de Campan, Luz-saint-Sauveur, Aucun, Eaux-Bonnes, Gan, Jurançon, Pau

Pour découvrir les détails du parcours, suivez le guide

En Haute-Garonne

 

Bagnères de Luchon


Vue de Luchon en 1908, photographie d’Eugène Trutat

Les alignements ont été classés monument historique par liste en 18895 de même qu’un cromlech.

La chapelle Saint-Étienne de Barcugnas dont la porte romane du xiie siècle est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 7 octobre 1931.

L’église Notre-Dame-de-l’Assomption est un édifice néoroman construit de 1847 à 1857 sur l’emplacement de l’ancienne église romane. Les peintures murales sont deRomain Cazes.

Les thermes construits de 1854 à 1858 dont les peintures murales du grand hall ont été inscrites par arrêté du 6 octobre 1977.

Trois villas du xixe siècle ont été totalement ou partiellement inscrites. La villa Edouard de style néo-gothique, construite en 1864, la villa Pyrène11, et la villa Santa Maria. La villa Santa Maria (ou Narischkine) construite vers 1840, aux façades néo-palladiennes côté rue a abrité la princesse Narischkine et Alexandre Dumas fils.

Les toitures et façades des trois chalets Spont, construits entre 1848 et 1855, sont inscrites.

Le casino construit entre 1878 et 1880 en brique-pierre dans un style historiciste classique, puis agrandi en 1929 avec ajout du décor Art Déco de la façade antérieure. Le parc est dessiné autour d’une pièce d’eau serpentine avec grotte artificielle. Le parc du casino, ses deux pavillons d’entrée et le pavillon normand ont été inscrits par arrêté du 10 mai 1999.

Le Château Lafont qui date du xviiie siècle est inscrit par arrêté du 2 mars 1927 et son escalier est classé (8 juin 1931).

Ci-contreà gauche : Statue de la vallée du Lys, à côté des thermes de Luchon, par Jean-Marie MengueIl en est de même pour la résidence Charles Tron qui date de 1854.

À proximité : des balades dans le massif des Pyrénées (notamment l’Hospice de FranceArboretum de Jouéou, la tour à signaux de Castelvielh, la vallée du Lys

Bagnères de Luchon sur wikipedia / Ville de Luchon / Office de tourisme

Trébons-de-Luchon

Eglise St Julien – XIème siècle On y trouve l’influence des maçons lombards, avec une abside en demi-cercle en cul-de-four, dégagée en 1988 par démolition de lasacristie qui a été reconstruite à l’arrière de l’édifice. L’église possède deux cloches datant du XIXème siècle. Un mécanisme récent (1991) leur permet de sonner l’heure et l’angélus. La toiture a été refaite en 1988 (le clocher en 1992) et un chemin d’accès a été aménagé en 1997. Une troisième cloche a été installée le 24 décembre 2005.

site de la commune

Garin

Église Saint-Pé de la Moraine, petite église romane, isolée, sur une moraine glaciaire.

Garin sur wikipedia

Dans les Hautes-Pyrénées

Bordères-Louron

Église Saint-Germé d’Ilhan, inscrite à l’inventaire des monuments historiques : église romane datant des XIIe et XIIIe siècle, remaniée au XVIe siècle.

Arreau

Le château des Nestes ayant accueilli une commanderie abrite aujourd’hui l’office du tourisme et le musée des Cagots.

Château de Ségure.

La maison des lys (à gauche) doit son nom aux multiples fleurs de lys de bois parant sa façade.

Halle-mairie.

Grotte du Noisetier, à Fréchet-Aure

L’Église Notre-Dame d’Arreau est richement décorée. Elle abrite une remarquable pietà datant du XVIe et un monumental retable du XVIIe siècle.

Chapelle Notre-Dame d’Escalère.

Chapelle Saint Exupère

Arreau sur Wikipedia

Sainte-Marie-de-Campan

La halle, lieu d’un important marché aux bestiaux. Elle date du XVIéme siécle classée aux monuments historiques depuis le 14 mars 1927 Notice no PA00095359, sur la base Mérimée, ministère de la Culture

Église Saint-Jean-Baptiste de Campan : elle a été construite au XVIe siècle. Elle contient un retable de style baroque datant du XVIIIe siècle, de l’école des frères Ferrère d’Asté. Eglise inscrite aux monuments historique depuis 1972 Notice no PA00095357, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.

A droite : Eglise Saint-Jean-Baptiste et la femme au Capulet

Église Notre-Dame-de-l’Assomption (à gauche) de Sainte-Marie-de-Campan.Inscrite aux monuments historique depuis 1989 Notice no PA00095358, sur la base Mérimée, ministère de la Culture

Église Saint-Vincent-de-Paul  de La Séoube.

Le monument aux morts de Campan

Sculpté par Edmond Chrètien, artiste bordelais et érigé en 1926, devant l’église, à la droite du portail sud, le monument aux morts de Campan se distingue par son aspect sobre et émouvant.

Loin des soldats héroïques qui ornent bien des monuments en France, la statue qui le domine représente une femme en méditation, au visage pratiquement invisible, et qui porte les vêtements traditionnels de la vallée, le Capulet. Ce monument rassemble dans un même hommage les morts des guerres du XXe siècle pour chacune des sections de la commune : Le Bourg, Sainte Marie et La Séoube.

Enfin des bas-reliefs évoquent la paix retrouvée à travers les représentations des trois principales richesses de la commune : le bois, le beurre, la laine.

Les Mounaques de Campan Autrefois, lorsqu’un homme de la vallée de Campan se mariait en dehors de la norme, par exemple un veuf qui épousait une jeune fille, il était l’objet d’un « charivari », manifestation de moquerie assez violente. Le couple était représenté sous forme de poupées grossières, les Mounaques (de l’occitan monaca, la poupée).

Depuis quelques années, un atelier de fabrication de petites mounaques de collection a ouvert. Fondé par Maryse Bouyrie et Marie-Madeleine Ortéga, initialement situé à La Séoube, il se situe depuis 1999 au cœur de Campan, dans une maison achetée par le conseil municipal, la maison « la Clairefontaine ».

Les Cagots de Campan Comme beaucoup de bourgs des Pyrénées, Campan a connu l’existence des Cagots, sortes de réprouvés qui étaient jusqu’au début du XXe siècle rejetés sur la rive droite de l’Adour. De nos jours, le pont qui relie les deux rives se nomme « pont des Cagots ».

La Forge de Sainte-Marie-de-Campan Un des hauts lieux du Tour de France. Eugène Christophe, dit le Vieux Gaulois, y répara la fourche de son vélo lors de l’édition de 1913. Une plaque le rappelle.

Sainte-Marie de Campan sur wikipedia

Barèges

L’observatoire du Pic du midi

 

 

 

le funiculaire Funiculaire du pic de l’Ayre

les thermes de Barèges-Barzun

Les granges de Piets sont à en amont de baréges, construites dans le sens de la pente et fortifiées d’une étrave de pierres fendant les avalanches et souffle de neige.

A gauche Les granges de Piets – Quartier de Piets Dérat

Barèges sur wikipedia

Luz-St-Sauveur

Eglise Dite des Templiers, en fait des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, elle a été construite aux XIIe et XIIIe siècles . Au XIVe siècle, les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem ont construit des remparts autour de l’église pour protéger les habitants de Luz des attaques des bandits espagnols appelés « les Miquelets ». A cette époque un grand fossé entourait l’église, un pont-levis permettait de le franchir. Quelques années plus tard, la chapelle Notre Dame de la Pitié a été édifiée à l’intérieur des remparts pour demander à Dieu de mettre fin à une épidémie de peste noire qui a ravagé le pays Toy vers 1650. En 1865, une nouvelle porte a été ouverte pour faciliter l’entrée. Plus récemment une nouvelle tribune a été construite

Château Sainte-Marie Perché au sommet d’un éperon rocheux, ce château a constitué au cours des siècles un véritable lieu stratégique pour la vallée mais aussi un lieu de refuge pour les populations. Sa construction date du Xe siècle par les Comtes de Bigorre. Au XIVe siècle, ce furent les Hospitaliers de Saint Jean puis plus tard les Chevaliers de Malte qui l’occupèrent. Ensuite les Anglais en prirent possession jusqu’au moment où le Comte de Clermont en 1404, aidé des habitants de la vallée commandés par Aougé de Coufitte les en chassa et mit ainsi un terme à l’occupation anglaise de la vallée. Le Château fut ensuite peu à peu abandonné. Sa restauration fut entreprise dans les années 80 sauvegardant ainsi un des vestiges les plus marquants de l’histoire de la vallée. Les vestiges du château Sainte-Marie sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 16 octobre 1930

Chapelle Solférino Cette chapelle avec sa tour byzantine a été reconstruite en 1859 sur les ordres de l’Empereur Napoléon III, sur les ruines de l’antique chapelle Saint Pierre dont la construction remontait aux temps où St Jacques évangélisait le nord de l’Espagne. Pendant longtemps, son prêtre y bénissait les troupeaux au départ vers les hauts pâturages de la montagne.

Pont Napoléon Napoléon III s’éprît des Pyrénées et fit plusieurs séjours de cure en compagnie de l’impératrice Eugénie. Sa grande œuvre à St Sauveur sera la concrétisation d’une idée qui lui est chère : relier, grâce à un pont, les deux rives du Gave de Pau. D’abord « américain », puis en « fil de fer », on se décidera finalement pour un pont en pierre d’une seule arche. Commencés immédiatement, sous la houlette de M. Bruniquel, ingénieur des Ponts et Chaussées, les travaux dureront deux ans et seront terminés en juin 1861. Le tablier du pont a 68 mètres de longueur, et est situé à 63 m. au-dessus du Gave. L’arc qui le soutient a 42 m. de diamètre. La voûte repose directement sur les rochers à pic qui bordent le Gave. La hauteur du niveau de l’eau à la naissance de la voûte est de 40 m.; elle est de 63 m. à la clé de voûte et de 65 m. au niveau du pont.

Pour perpétuer le souvenir du séjour de l’Empereur et de ses bienfaits, la Commission Syndicale de la Vallée de Barèges fit élever une colonne de 12 m. de hauteur, surmontée d’un aigle colossal, à l’extrémité orientale du Pont. La colonne, formée de 14 anneaux, est en pierre de Lourdes. L’aigle fut fait à la marbrerie de Bagnères. La hauteur totale est de 14 m. La colonne porte l’inscription :

« A leurs Majestés impériales Napoléon III et l’Impératrice Eugénie, les habitants de LUZ St SAUVEUR reconnaissants ».

Le pont sera livré à la circulation en 1861 et Napoléon III reviendra le contempler en septembre 1863.

Autres ponts sur le gave de Gavarnie Ils ont été souvent détruits par les inondations mais systématiquement reconstruits ; le pont de la Hiélandière (fileuse) fut surmonté d’un petit obélisque en 1809 avec cette inscription  » la vallée de Barège à la Reine Hortense »

Thermes de Saint-Sauveur Exploités depuis le XVIe siècle, très fréquentés par la haute société au XIXe siècle pour des séjours de cures (duchesse d’Angoulême et de Berry, Impératrice Eugénie, aristocrates anglais), ils sont recommandés encore aujourd’hui pour les affections gynécologiques, en phlébologie et ORL grâce à leur eau thermale à la température naturelle de 33° riche en gaz rares, sels minéraux et soufre. Ils ont été entièrement rénovés en 1995 et pourvus d’un espace de remise en forme ouvert été comme hiver. En 2004, celui-ci s’est étoffé d’un spa en balcon sur le gave de Gavarnie et d’un hammam en pierre au charme oriental. Les thermes sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 9 octobre 1975.

Mairie La nouvelle Mairie, ancienne maison « Poque » a été inaugurée en novembre 2008. Quatre ouvriers travaillant à sa rénovation avaient découvert en juillet 2007 un trésor estimé à environ 80 000 euros: il daterait de Napoléon III ! La maison Poque-Gradet s’ouvrait par une porte cochère sur la place du marché. Le domaine lui même descendait jusqu’au gave. Un jardin et un immense potager entouraient la maison et les 17 mulets de la propriété transportaient alors vers l’Espagne le sel de Salies du Salat. En 1828, Pierre Gradet fit construire une nouvelle aile, parallèle à la rue de la poste, confiant les travaux qui dureront 2 ans a Jean Beylou, tailleur de pierres a Luz. Il y accueillera des pyrénéistes prestigieux: l’anglais Hamilton, Lady Chatterton, d’autres encore. Joseph le fils, prêtera son salon, le plus vaste de la vallée, à Napoléon III et à ses ministres pour des réunions concernant les grands travaux décidés par l’Empereur (Pont Napoléon, Chapelle Solférino …) . Il s’y tiendra même un conseil des ministres. Suzanne Poque, la dernière héritière, fit don du domaine à l’Ordre des Chevaliers de Malte.

Cette maison a été récemment rachetée par la Mairie; entièrement rénovée, elle accueille en son sein, outre les services municipaux, six logements saisonniers, le centre de loisirs enfants, des locaux pour le 3ème âge ainsi que la salle du Patrimoine de la commune. Le parc de la propriété sera utilisé comme théâtre de verdure pour diverses animations, notamment le festival de jazz. Il porte aujourd’hui le nom de « parc Claude Massoure » en souvenir du précédent maire disparu en 2005 dans des circonstances tragiques.

Luz-saint-Sauveur sur wikipedia

Soulom - Eglise 2.JPGSoulom

L’église romane Saint-André, datant du XIIIe siècle, comporte un mur barlong fortifié avec galerie crènelée à mâchicoulis.

Deux nefs collatérales ont été surajoutées au XIXe siècle. inscription par arrêté du 20 novembre 1942 aux monuments historiques Notice no PA00095425, sur la base Mérimée, ministère de la Culture

Monument aux morts

Soulom sur wikipedia

Pierrefitte-Nestalas

L’église Saint-Pierre de Nestalas daterait du XIe siècle ou XIIe siècle mais a été profondément remaniée au XVe siècle ou XVIe siècle, période où sont édifiés le chocher et les chapelles latérales.

Pierrefitte-Nestalas dispose d’une gare, aujourd’hui abandonnée. Elle était reliée à Lourdes (ligne Lourdes – Pierrefitte-Nestalas, aujourd’hui transformée en voie verte), ainsi qu’à Cauterets et Luz-Saint-Sauveur (Tramway Pierrefitte – Cauterets – Luz, dont la branche vers Cauterets a elle aussi été transformée en voie verte).

Pierrefitte-Nestalas sur wikipedia

Argelès-Gazost

L’église

Cirque du Litor

Massif du Vignemale

Le Château d’Ourout Les comtes de Bigorre, afin de défendre leurs droits sur la province du Labéda avant que ceux-ci ne passent aux Comtes de Foix puis au Roi de France, avaient créé dans cette région des fiefs nobles donnés à des vassaux – Ourout était de ceux-là.

Argelès Gazost sur wikipedia / Site de la commune

Aucun

Église classée des XIIe et XVIIe siècles en son centre. Elle a été restaurée dernièrement. À noter une chapelle en pur style roman, un bénitier monolithique orné de gravures naïves des fonts baptismaux également gravés, un retable en bois doré sculpté, etc. Il faut voir aussi la vieille tour du XVe siècle classée.

Le Musée montagnard du Lavedan (à droite) regroupe autour d’un bar et d’un ensemble architectural du XVIe, une belle collection d’outils des artisans et des bergers des montagnes, vieilles pierres des moulins et d’une maison du XVIe, ainsi que la plus ancienne forge de cloutier « au marteau » existante en France et restée dans son « jus » depuis 1945, mort du dernier cloutier…

Aucun sur wikipedia

Arrens-Marsous

Église d’Arrens.

Église de Marsous.

Chapelle Notre-Dame de Poueylaün, dite « Chapelle dorée ».

Dans les Pyrénées atlantiques

Eaux-Bonnes

Les villas et le casino

 

Le casino

 

Esplanade du casino

 

Villa Preller(20) à l’entrée de la promenade de l’impératrice

 

La Villa Meunier ou Villa du rocher (18) surplombe la rue de la cascade.

Composante indispensable des stations de villégiature du XIXe siècle, les villas permettent d’attirer une riche clientèle. On construit des chalets dans le goût anglo-normand en faveur à l’époque.
Le territoire de la commune, pénalisé par la rareté de son foncier, ne permettra pas le développement de cette forme d’habitat qui s’étendra dans des villes comme Bagnères-de-Luchon ou Cauterets.

On recense tout de même une dizaine de villas remarquables :

  • Villa Bellevue sur la promenade horizontale, connue pour être visible en tous points de la vallée d’Ossau. Ce fut l’une des multiples propriétés du guide Pierre Lanusse
  • Villa Cockade cottage construit en 1937 par l’écrivain anglais Dornford Yates sur la route d’Aas.
  • Villa Meunier (18) construite pour le médecin Valéry Meunier dans le style anglais, située à la sortie du village sur la route de Gourette.
  • Villa Preller (20) à l’entrée de la promenade de l’impératrice.
Le Casino Les travaux du casino débutent en 1873 sous la direction de l’architecte Geisse. Ses services n’étant pas appréciés par le conseil municipal (il avait entre autres pris l’initiative de faire construire un étage supplémentaire), il fut remplacé.
Les hôtels et maisons de rapport

L’hôtel des Princes ( A gauche) fait partie des nombreux bâtiments néo-classiques qui entourent le jardin public. Cet hôtel est le plus vaste édifice de la cité et correspond à la phase d’extension de la station thermale des Eaux-Bonnes sous l’impulsion de l’épouse de Napoléon III. Construit vers 1860 sur le jardin Darralde, il accueillit la cour lors du séjour de l’impératrice en 1861.
Pour répondre à la demande de distractions des visiteurs et attirer une clientèle aristocratique et internationale, l’hôtel s’était doté lors de sa construction d’un tennis, exceptionnellement gagné au pic et à la pioche sur le rocher et enclavé entre le bâtiment et la montagne.

Après plusieurs tentatives infructueuses de rénovation, l’hôtel est aujourd’hui propriété de la commune.[27]

Un style architectural épuré

 

 

Ancien Hôtel Continental à droite) : les arcades triples, frontons et lignes simplifiées sont caractéristiques du style néo-classique employé dans la station.

L’organisation urbaine des Eaux-Bonnes est souvent qualifiée d’haussmannienne en raison de l’ampleur des bâtiments et de l’élévation de leurs façades. Cependant, l’implantation des bâtiments, autour d’un jardin central et à l’intérieur d’un réseau de promenades, fait largement référence aux cités-jardins britanniques.

L’architecture des édifices s’éloigne également du modèle parisien par la sobriété de la modénature et la finesse des proportions. Ici, pas de sculptures, de chapiteaux ou de cariatides omniprésents dans les immeubles parisiens du Second Empire. Cette sobriété reflète à la fois l’influence de l’architecture béarnaise, massive et peu ornementée, et la nécessité imposée par les matériaux locaux. La pierre et le marbre des Pyrénées, durs et difficiles à travailler, appellent des lignes simples, des encadrements lisses et un vocabulaire mesuré de bandeaux et de frontons.

Le style résultant est classique, avec des références antiquisantes subtiles. La rigueur du marbre et l’austérité de l’ardoise sont simplement atténuées par l’utilisation d’enduits colorés.

Contrastant avec ce style dominant, le casino déploie une architecture expressive d’arcades et de brique. Les villas utilisent librement les colombages et toitures débordantes caractéristiques des villes de villégiature.

l’église et l’établissement thermal vers 1900

Quatre églises très différentes composent le patrimoine religieux de la commune.

Assouste La petite église d’Assouste remonte au XIIe siècle. Sa voute est classée aux monuments historiques.
Aas L’église Saint-Laurent a été construite par le même architecte que celle des Eaux-Bonnes.
Eaux-Bonnes L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste Notre-Dame-des-Infirmes fut construite de 1864 à 1875 par Gustave Lévy (architecte départemental) et Pierre Gabarret (architecte communal).[10]
Gourette L’église Notre-Dame-des-Neiges de Gourette date de la dernière partie du XXe siècle, elle fut consacrée en 1970 et remplaça la chapelle construite en 1937.

Eaux-Bonnes sur wikipedia

Laruns

Les pèlerins sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui empruntaient la vallée d’Ossau (col des Moines) s’arrêtaient à Gabas (hameau de la commune) où un hospice et une chapelle avaient été créés par le vicomte Gaston IV le Croisé en 1102 et placés sous la dépendance de l’Hôpital Sainte Christine du Somport, situé en Aragon à l’emplacement de la station de sports d’hiver de Candanchú. Gabas possède toujours cette chapelle de montagne datant des XIIe et XIIIe siècles.
L’église de l’Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie date du début du XVIIe siècle. Elle a été reconstruite et agrandie au XIXe siècle.
L’église Saint-Pierre date de la fin du XIXe siècle et a été construite sur l’emplacement d’une ancienne église des XVe et XVIe siècles.

Laruns sur wikipedia

Bielle

Château de Bielle construit entre 1766 et 1770 sur commande du marquis Jean-Joseph de Laborde. L’édifice est inscrit aux monuments historiques depuis 2004.

Église Saint-Vivien, du XVe siècle.

Chapelle Notre-Dame, du XVIIe siècle, reconstruite au XIXe siècle.

La réserve naturelle de nidification des vautours fauves, créée le 11 décembre 1974, se situe sur le territoire des communes d’Aste-Béon, Bielle, Bilhères et Castet. Le musée qui lui est associé, dénommé la falaise aux vautours, se trouve à l’entrée du village d’Aste-Béon.

Bielle sur wikipedia

Louvie-Juzon

Depuis des temps immémoriaux, le village est un passage privilégié des pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle (Voie d’Ossau). Aujourd’hui encore, ils s’y arrêtent volontiers pour passer la nuit dans la salle qui leur est réservée au presbytère.

L’Église Saint-Martin
date du XVIe siècle. Elle fut ensuite agrandie pour répondre à la poussée de la population et on peut considérer qu’elle fut finalement achevée en 1890.

Site de la Commune

Sévignacq-Meyracq

Maisons des XVIe et XVIIe siècles.

Château de Sévignacq, ou château d’Étigny (ancienne abbaye laïque) datant du début du XVIIee siècle et remaniée au XIX

 

Église Saint-Pierre (Sévignacq) du XVIIe siècle.

Sévignacq-Meyracq sur wikipedia

Rebenacq

Bastide médiévale du XIVe siècle.

Château de Bitaubé XVIIIe siècle.

De nombreuses fontaines et lavoirs répartis sur tout le territoire du village.

Des bains termaux XIXe siècle.

Église Saint-Jean-Baptiste des XVIIIe et XIXe siècles.

Gan

La porte de la prison date du XIVe siècle (1335).

D’autres éléments du patrimoine témoignent également du passé tels que :

les bains romains (1748) (eaux ferrugineuses et soufrées) ;

la maison de Bazirus (rue d’Ossau) ;

la maison de Guytou (sur la route de Lasseube) ;

les maisons d’Arrac (1548), d’Andoins (1593) et le château Marca antérieur à 1600 maison natale de Pierre de Marca.

 

 

L’église Saint-Pierre à Haut-de-Gan( à gauche)

L’église Saint-Barthélémy a été rebâtie à proximité de l’ancienne église Saint-Jean qui fut restaurée en plusieurs phases entre 1811 et 1930. L’église Saint-Pierre (Haut-de-Gan) date, elle, de 1838.

On découvre également dans ces églises des vitraux des maitres verriers Mauméjean (en plusieurs épisodes de 1891 à 1939), un chemin de croix (1937 – céramiques de E. Cazaux, artiste biarrot) et un retable en bois doré du XVIIIe siècle.

Gan sur wikipedia

Jurançon

On peut voir à Jurançon divers éléments du patrimoine, témoins du passé tels que le fronton de la mairie où est inscrite la devise de la ville Bi dou Rey, rey dous bis (Vin du Roi, roi des vins) en rappel du baptême d’Henri IV de France avec une goutte de vin de Jurançon ainsi que le monument aux morts réalisé par le sculpteur Ernest Gabard.

La chapelle de Rousse fut rénovée en 1854. L’église Notre-Dame-de-l’Assomption date elle aussi du XIXe siècle.

Jurançon sur wikipedia

Pau

Réalisée d’après les plans de l’architecte Émile Boeswillwald, la construction de l’église Saint-Martin, d’influence néogothique, débute dans les années 1860. Le carillon automatique de Saint-Martin égrène chaque dimanche les notes de la « Petite Musique de nuit » et de « Ah ! vous dirais-je, maman », signés Mozart.

L’église Saint-Jacques, également d’influence néogothique, étonne du fait de ses deux tours momentanément découronnées. Faisant suite à l’ancienne chapelle du couvent des Cordeliers, elle fut achevée en 1867.

Coiffée d’une monumentale statue de la Vierge à l’enfant, l’église Notre-Dame, d’inspiration art déco, s’élève, dans la première moitié du XXe siècle, en continuité avec l’ancienne église vouée au pèlerinage qui la préfigure.

L’église Saint-Joseph, œuvre de l’architecte Jacques Laffillée, est construite en 1935. De style néo-byzantin, elle est reconnaissable du fait de ses coupoles et de par son clocher en ciment armé haut de 50 mètres.

L’église Saint-Pierre a été édifiée en 1970 par l’architecte prix de Rome André Remondet. En grande partie recouverte d’ardoises, elle marie sa structure moderne avec les bâtiments de béton qui l’entourent.

  • Église Saint-Jacques

    Église Saint-Martin

    Église Notre-Dame

    Église Saint-Joseph

L’ancien couvent des Réparatrices, à la chapelle imposante, abrite aujourd’hui l’École Nationale de Musique et de Danse et allie ainsi architecture ancienne et architecture contemporaine.

La chapelle Saint-Louis-de-Gonzague, à l’architecture classique, accompagne l’implantation d’un collège de Jésuites. Commencée dans les années 1660, elle n’est achevée qu’en 1851.
Ancien lieu de culte des Ursulines de Pau, la Chapelle de Notre-Dame-du-bout-du-Pont construite en 1872 a été déplacée en 1932.

La chapelle du château de Pau, visible de l’entrée principale, est attenante au donjon de briques.

Répondant à la demande des résidents anglais, la Christ Church est bâtie sur la rue Serviez de 1837 à 1841. Depuis, elle est devenue un temple réformé.

De même, l’église anglicane Saint Andrew est édifiée en 1866. Son presbytère est connu pour être façonné selon le goût local, la façade étant parsemée de galets du gave.
Le cinéma Le Mélies a été aménagé dans une ancien lieu de culte d’un « quartier anglais ».

 

Pau compte encore une église russe orthodoxe, une mosquée, une synagogue et un certain nombre de plus petites églises telle que Saint-Jean-Baptiste…

Le château de Pau domine le gave. Ses deux tours les plus anciennes datent du XIIe siècle. Le donjon quadrangulaire en brique a été élevé par Sicard de Lordat au XIVe siècle. La forteresse ainsi constituée fut transformée en palais Renaissance par Marguerite d’Angoulème puis restaurée sous Louis-Philippe et Napoléon III. En résumé, le château fut donc forteresse des vicomtes du Béarn, château fort de Fébus, berceau du bon roi Henri IV (Nouste Enric) et résidence royale à la Renaissance.

D’abord tour de guet défensive voulue en contrebas du château par Gaston Fébus, puis un temps dite « tour du Moulin », le canal la longeant actionnant dès le XVe siècle la minoterie du château, la tour de la Monnaie (à droite) doit aujourd’hui son nom à Henri II d’Albret qui, en 1554, en fait un atelier monétaire. Aujourd’hui prétexte à l’établissement en son sein d’un ascenseur, on y battit monnaie jusqu’à la Révolution.

À proximité du château, le Parlement de Navarre, ainsi dénommé, voit ses origines dans le rattachement du Béarn à la couronne de France sous Louis XIII en 1620. Mais, il s’établit, en fait, dans un plus ancien palais de justice qui avait été construit dès 1585 notamment en lieu et place de la maison de l’évêque de Lescar. Incendié en 1716, il est rebâti mais très vite abandonné au profit du palais de justice actuel. Les Conseil Général s’y est installé et y tient toujours ses sessions.
Article détaillé : Parlement de Navarre.

Cependant, inauguré en 2000 à ses pieds, l’Hôtel du Département, édifice de verre sur lequel se reflètent certaines bâtisses du boulevard des Pyrénées, regroupe aujourd’hui la totalité des services administratifs qui lui sont liés.

Le palais de justice actuel, a été édifié sur le territoire de l’ancien couvent des Cordeliers. La place de la Libération participe aujourd’hui à la majesté de ce bâtiment dont la façade est classiquement ornée de colonnes elles-mêmes surplombées d’un fronton en marbre blanc. Sa construction a débuté en 1847.

Les services municipaux ne s’implantèrent dans les locaux actuels de l’hôtel de ville qu’en 1878. Le bâtiment, situé au nord de la place Royale, est en fait un ancien théâtre datant de 1862, le projet visant à y édifier l’église Saint-Louis lancé en 1685 et relancé en 1788 n’ayant jamais abouti. Ainsi, s’explique la statue de Thalie, muse de la Comédie au front étoilé, qui orne son fronton.

Ancien palace de la Belle Époque en directe concurrence avec l’hôtel Gassion, l’hôtel de France, situé à l’est de la place Royale, abrite désormais les services de la communauté d’agglomération de Pau-Pyrénées et est le second centre décisionnel palois.

La gare, de style Eiffel, est inaugurée en 1871 en contrebas du centre-ville.

Le funiculaire, qui assure la liaison avec la ville-haute, centre historique, accueille depuis 1908 les voyageurs venus de la gare ou repartant vers elle.

Le Palais Beaumont, originellement dénommé Palais d’Hiver, voit le jour à la fin du XIXe siècle. Mélangeant les styles architecturaux, il est plusieurs fois remanié et doit être réhabilité en 1996 après un demi-siècle d’oubli. Il accueille un casino mais est surtout un centre de congrès, théâtre de diverses manifestations tels des séminaires, des salons…

C’est tout naturellement qu’est édifiée progressivement de 1825 à 1875 une caserne à Pau, ville préfectorale proche de la frontière. La caserne Bernadotte, où sont aujourd’hui situées les archives nationales de l’armée de Terre, a ainsi accueilli dès 1830, deux régiments. L’actuelle place Verdun devenue parking et anciennement dénommée place Napoléon, était, en fait, une zone d’exercices close.

Cette caserne doit son nom à Bernadotte, sous-officier français né à Pau, puis général de Napoléon qui devint roi de Suède sous le nom de Charles XIV.

 

La maison natale de Bernadotte(à gauche) abrite aujourd’hui un musée en particulier incontournable pour les touristes suédois.

Le lycée Louis-Barthou, à l’origine collège de jésuites, est construit à l’appel de Louis XIII probablement entre 1622 et 1645 en vue du rétablissement du catholicisme. Il compte d’illustres anciens élèves tels Lautréamont, Louis Barthou, Saint-John Perse, Pierre Bourdieu, Daniel Balavoine, Henri Emmanuelli….

Rénové en 2007, le Centre Bosquet, est un centre commercial à l’architecture contemporaine en plein centre-ville. Empruntant son nom au maréchal Bosquet à la statue toute proche, il a été construit sur l’emplacement de l’ancien hôpital de Pau.

Le Palais de Pyrénées, second centre commercial en plein cœur de la ville, a eu une tumultueuse histoire. Sous sa forme actuelle, il semble avoir retrouvé l’esprit de 1808, soit celui du « passage de Napoléon », passage commercial annonçant la « halle moderne » de 1838, détruite au début du XXe siècle. Le Palais des Pyrénées de 1930, ou Palais du Commerce et des Fêtes, fut, lui, un complexe art déco couvert comportant des commerces mais aussi des salles de spectacles, un casino ou encore un mini-golf… Le retour à l’esprit originel commence en 1951 avec la destruction de la couverture de l’allée centrale, les Palois retrouvant la vue sur les Pyrénées. Quatre immeubles sont alors construits par surélévation. C’est, cependant, en 2006 qu’il apparaît, fier de ses auvents de verre et d’acier, sous son apparence actuelle.

Pau sur wikipedia / Ville de Pau / office de Tourisme

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Lire aussi :

Tour de France 2010 Classement général

L’histoire du Tour

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