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ARCHITECTURE CONTEMPORAINE VS REHABILITATION ARCHITECTURE ANCIENNE – INSOLITE

« Une vache écrasée », c’est ainsi que Patricia Wolfs, conseillère municipale de Pau dans l’opposition (MoDem) a qualifiée, le projet qui selon La République des Pyrénées du 9 juillet a été « retenu pour la réhabilitation des bâtiments de « La Miséricorde », place Marguerite Laborde à côté de la médiathèque. Ils doivent accueillir l’école supérieure des arts et de la communication (Esac). »

Projet retenu par la majorité municipale contre l’avis de l’opposition. Il est vrai que le projet ne lasse de surprendre. Il fallait oser. Peu l’aurait sans doute cauchemardé. La majorité paloise le fera peut-être. Il y a dans ce projet de l’audace certes, du défi et surtout une énorme provocation à l’intelligence et à l’esthétique. Du côté du maire on en est conscient et c’est sans doute voulu ainsi.

Le florilège des commentaires des élus approuvant le projet, cités par la République des Pyrénées, laisse pantois :

« Bernard Laclau-Lacrouts, en charge de l’urbanisme, met en avant le pedigree international de l’équipe d’architecte retenue. « J’y vois quelque chose d’aérien qui développe l’imaginaire », argumente le conseiller communiste Olivier Dartigolles. L’adjointe à la culture, Hélène Lerou-Pourqué, évoque « un dialogue entre l’ancien et le contemporain ». « D’un point de vue fonctionnel, c’est le projet le plus adapté à la vie de l’école », précise la maire Martine Lignières-Cassou. Et le parti pris esthétique ? « C’est un pari, reconnaît-elle. Personne ne pourra se tromper sur ce que sera ce site. C’est un objet surprenant qui peut choquer. Mais c’est un objet qui fera parler de Pau ».

Et nous assure-t-on, sur foi du calendrier, ce n’est même pas un  poisson d’avril !

Quelques mots sur la Miséricorde

Comme l’architecture le laisse aisément deviner, la Miséricorde est un ancien asile. Il éavait été fondé par les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul qui en juillet 2008 , par souci de regrouper leurs communautés, ont décidé de quitter définitivement Pau après avoir mené leurs oeuvres sociales depuis 146 ans en Béarn.

En 1840 – 1841, la municipalité fonde une seconde salle d’Asile :  » Le projet est adopté en 1844 et Sœur de Vaillac est chargée de la nouvelle salle d’asile de l’Est. La sœur propose aussi la distribution aux indigents sous la direction du bureau de bienfaisance. Trois sœurs y sont affectées : une dirige la salle d’asile et deux sont adjointes au bureau de bienfaisance. Telle est l’origine de la Miséricorde. Le 1er décembre 1854 les sœurs quittent l’Hôpital et viennent s’installer à l’asile ».

En 1869, l’étroitesse des locaux, sis rue Samonzet, pousse, Sœur Marie-Sophie-Céline, supérieure de la communauté et directrice de l’asile de lever une souscription pour la construction d’une nouvelle Miséricorde. C’est l’actuelle Miséricorde. L’immeuble est inaugurée en 1873 sur la place des écoles (débaptisée en 1897 pour prendre le nom de Place de la République). La nouvelle Miséricorde a accuilli une école maternelle, un orphelinat de jeunes filles ainsi qu’un Bureau de Bienfaisance pour la distribution des secours aux nécessiteux. En 1901 la salle d’asile est laïcisée : les Filles de la Charité quittent une oeuvre qu’elles avaient fondée et dirigée pendant 57 ans. (Source Eglise catholique de l’agglomération paloise)

Lire aussi :

Misère et Miséricorde par Hélène Lafon vendredi 16 juillet 2010

Nouveaux locaux de l’ESAC par JPC 64 qui s’inquiète de disparition de la statue sur la façade de la Miséricorde, lundi 12 juillet 2010

Alter-concours de désarchitecture pour la Miséricorde / ESAC par Pierre qui propose avec humour des contre-projets  (9 juillet 2010)

Le projet dit de réhabilitation de la Miséricorde, tel qu’il était présenté par Ville de Pau dans ses grands projets (16 novembre 2009)

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2 Commentaires
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Cachau
Cachau
23 juillet 2010 23 h 04 min

Cessons d’être systématiquement contre toute innovation ou audace architecturale! La France, pays de plus en plus veillissant et conservateur, a peur de tout. Voyez l’Espagne voisine, jeune, dynamique et audacieuse (il suffit de comparer les pavillons français et espagnol de l’expo de Shangaï pour s’en rendre compte) affiche une vitalité architecturale extraordinaire comme en témoignent les villes de Bilbao, Barcelone, Valence, Madrid, Séville… L’architecture française a beau afficher de grands succès à l’etranger, elle peine toujours à s’imposer chez elle. Où sont les audaces des années 1980 et 1990 ? Rappelons-nous les critiques portées sur la Tour Eiffel, Beaubourg ou… Lire la suite »

Cyril de Sagazan
Cyril de Sagazan
22 juillet 2010 16 h 23 min

C’est quoi cette blague ?