0 0 votes
appréciez-vous ce message ?
Article pouvant être lu en 3 minute(s) (hors éléments audio ou vidéo)

SCIENCES

Une équipe internationale de scientifiques en collaboration avec des chercheurs du Centre de recherche et de restauration des musées de France (CNRS/Ministère de la culture et de la communication), ont résolu un mystère chimique vieux de presque 200 ans : ils viennent d’identifier la réaction chimique complexe, responsable de la dégradation de tableaux emblématiques de Vincent Van Gogh et d’autres artistes de la fin du 19ème siècle.

Photo ci-contre Arrière-plan: la chambre à vide du microscope à rayons X du synchrotron. Le porte-échantillon est éclairé. Premier plan: micro-échantillons provenant d’oeuvres d’art, moulés dans des lamelles de plexiglass et prêts à être examinés. Le tube de peinture contient du jaune de chrome d’époque et appartient à la collection personnelle de M. Cotte. © I. Montero/.ESRF

(Extrait du communiqué) Pour la première fois, ils ont mis en évidence dans le jaune de chrome, un pigment utilisé par les peintres de cette époque, une réduction du chrome à l’origine de l’assombrissement des couleurs des toiles de Van Gogh. Même si l’assombrissement du jaune de chrome était un phénomène connu, l’on ignorait encore le processus chimique exact impliqué dans cette altération. Les rayons UV seraient en grande partie responsables de cette dégradation.

Ces résultats sont publiés sur le site de la revue Analytical Chemistry depuis le 14 février 2011.

Cette illustration (ci-dessus, © ESRF/Université d’Anvers/Musée Van Gogh) montre comment les rayons X ont été utilisés pour tenter de déterminer pourquoi les tableaux de Van Gogh perdent leur éclat.

En haut : une photographie du tableau « Berges de la Seine » exposé au musée Van Gogh, divisé en trois et coloré artificiellement pour simuler la différence entre l’état probable de la peinture en 1887 et en 2050.

En bas à gauche : échantillons microscopiques d’oeuvres d’art moulés dans des lamelles de plexiglass. Le tube de peinture jaune de chrome provient de la collection personnelle de M. Cotte.

En bas à droite : échantillon prêt à être analysé par le microscope à rayons X de l‘ESRF.

Au centre : image obtenue au moyen d’un microscope électronique analytique à haute résolution montrant les pigments altérés dans le tableau de Van Gogh et le changement de couleur en surface, provoqué par la réduction du chrome. L’échelle indique la taille de ces pigments.



L’utilisation de couleurs vives par Van Gogh dans ses tableaux est un tournant dans l’histoire de l’art : c’était pour lui le moyen d’évoquer des humeurs et des émotions, plutôt que d’utiliser ces couleurs de manière réaliste. Ceci n’aurait pu être possible sans les innovations majeures intervenues au 19ème siècle dans la fabrication des pigments. L’éclat des nouveaux pigments industriels tels que le jaune de chrome a permis à Van Gogh de parvenir à l’intensité que l’on retrouve, par exemple, dans les Tournesols. L’assombrissement du jaune de chrome sous l’effet des rayons du soleil est connu depuis la première moitié du 19ème siècle. Cependant, tous les tableaux d’époque ne sont pas affectés de la même façon et à la même vitesse.

Lire aussi

0 0 votes
appréciez-vous ce message ?
(166 visites sur cette page - compteur installé sur le site le 22 juillet 2014)
(1 visites aujourd'hui)

Vous pourriez aimer aussi...

musees caches
5979801_867eb0c8-484c-11e6-97df-edbba6ce936b-1_1000x625
Au-Mont-Saint-Michel-les-informaticiens-revolutionnent-le-travail-des-architectes_article_popin
Futur Centre de conservation : 7 villes retenues avant le choix final
S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires