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VISITES – TOURISME CULTUREL – VAL DE LOIRE

Lors des Rendez-vous Troglos, les 18 et 19 juin 2011, le monde souterrain du val de Loire révèle ses secrets

Chacun connait le Val de Loire pour ses splendides châteaux et jardins, mais beaucoup ignorent qu’il existe un monde souterrain creusé dans la roche recelant de curiosités et de trésors architecturaux : habitats contemporains, restaurants, ateliers d’artiste, chapelles, logis seigneuriaux, champignonnières, piscine…

En 2010, plus de 25 000 visiteurs ont exploré 200 sites troglodytiques d’exceptions, patrimoine identitaire du plus vaste ensemble de cavités en Europe ! Les 18 et 19 juin 2011, des Rendez-vous Troglos  seront proposés dans six départements.

Ci-dessous, présentations de différents types de lieux troglodytes, les informations pratiques et liens utiles

Muni du livret « Rendez-vous Troglos », les promeneurs vont pouvoir se concocter eux-mêmes leur propre programme parmi l’ensemble des sites participants et animations proposés. Ce guide facile d’utilisation, disponible dans les Offices de Tourisme du Val de Loire et sur le site internet www. rendezvoustroglos.fr, entrainera les visiteurs dans une découverte de sites insolites et sites exceptionnels !*Les 6 départements participants : l’Indre-et-Loire, le Maine-et-Loire, Le Loir-et-Cher, la Vienne, la Sarthe, les Deux-Sèvres.

*Le CATP : Association Carrefour Anjou Touraine Poitou oeuvre depuis plus de 30 ans pour la conservation et la valorisation du patrimoine troglodytique en Val de Loire.

Troglos de coteau et troglos de plaine

En longeant la Loire et ses affluents, les visiteurs pourront être surprisd’apercevoir sur les coteaux, de nombreuses fenêtres, portes et cheminées. Ces indices d’habitationsappartiennent à des cavités creusées dans les parois des falaises appelés troglos de coteaux ouhorizontaux. Plus surprenants et moins répandus, le Val de Loire est aussi riche en troglos de plaineégalement connus sous le nom de troglos verticaux. Nichés dans la pierre, ces derniers sont plusdifficilement perceptibles pour les non-avertis, seules les cheminées peuvent trahir de la présence d’unlieu de vie.

Réputée pour ses magnifiques châteaux, édifices religieux et autres splendeurs architecturales, la Vallée dela Loire regorge d’un patrimoine plus mystérieux encore, creusé à même la roche. L’exploration dans lesprofondeurs apporte un autre regard sur l’Histoire et témoigne d’une véritable sociétésouterraine adaptée à l’obscurité et à l’humidité propre à ce milieu, ainsi qu’une complémentarité entrel’exploitation en surface et la vie sous terre.

Le patrimoine religieux

L’origine du troglodytisme est à mettre en relation avec la christianisation de l’empire au IVème siècle. La religion chrétienne devenue officielle prône un mode de vie érémitique. Certains religieux souhaitant s’éloigner du monde et de ses tentations ont profité des sous-sols de la Vallée de la Loire pour y creuser despetites cavités en accord avec leur mode de vie.

Dans un état de conservation parfois remarquable de nombreux autels,oratoires, chapelles ou encore abbatiales jalonnent toujours les profondeurs descoteaux de la Loire et témoignent de cette époque.

Les souterrains-refuges

L’exploration des coulisses de l’Histoire continue avec les refuges troglodytiques. Bien avant la naissancedes châteaux de pierre, les populations n’ayant ni forêts, ni montagnes ont voulu tirer avantage de la rochepour se protéger. En creusant le sous-sol, elles y ont trouvé, en complément des structures de surface, unabri contre toute tentative d’invasion d’ennemis lourdement armés en période de troubles et de guerres.Les souterrains-refuges situés sous les châteaux, fermes ou villages étaient constitués d’étroits couloirs,d’obstacles et de pièges destinés à ralentir et à décourager les futurs assaillants.

Des habitats économiques

En sortant des souterrains-refuges, les visiteurspoursuivent leur découverte en pénétrant dansles vestiges des premières habitations troglos.Pour les construire, les hommes vont dégager denombreuses cavités en extrayant le tuffeau et lefalun.Les communautés les plus modestes vont petit àpetit transformer ces galeries, de plusieurskilomètres de longs, en abris de fortune appeléscaves demeurantes.Bien qu’offrant des conditions de vie difficiles, elles permettaient aux familles les plus démunies des’installer à moindre coût. La caractéristique de ces pierres tendres en fait des lieux de vie relativementfaciles à chauffer et peu sensibles aux incendies. Le confort, bien que très sommaire, va petit à petit faireson apparition. Les puits de lumière vont laisser place à de véritables cours intérieures larges etlumineuses. Le mobilier, niche, placard, cheminée, fenêtre, potager ou évier, directement creusé dans laroche représente un indicateur précieux pour analyser le mode de vie des hommes, la fonctionnalité despièces, le niveau social, la culture et l’élevage pratiqués à cette époque. Les cavités ont également très viteséduit les populations les plus riches. Dès le XVème siècle, elles vont tirer profit du sous-sol en creusant devastes manoirs et châteaux souterrains. La plus importante forteresse souterraine visitable en Europe estsituée sous le Château de Brézé en Maine-et-Loire.

Le foyer troglodytique ne se limite pas aux pièces habitables. Il est souvent complété par des annexessouterraines utilisées pour les différents cultures et élevages. Remarquablement conservés, certains de ceslieux de production sont d’une beauté peu ordinaire.Les pigeonniers creusés dans la pierre présentent des petites niches directement taillées dans le mur.Grâce à leur température constante, ils étaient utilisés dès le Moyen-âge pour l’élevage des pigeons.Fournissant à la fois de la viande de pigeonneaux et du guano pour l’engrais, ils étaient de tailles trèsvariables. Longtemps privilèges nobiliaires, ces « fuies » témoignent aussi de l’importance des propriétéscar il y avait une relation entre le nombre de « boulins » et la superficie du domaine (1 boulin pour 1arpent de terre). L’élevage souterrain disparu, les pigeonniers se sont métamorphosés pour offriraujourd’hui des lieux de vies insolites.Autres annexes habituelles des habitats troglos, les magnaneries. Ces lieux aménagés, dès le XIIIème sièclepour la sériciculture -élevage du vers à soie- étaient constitués de petites niches taillées dans les murs quipermettaient l’éclosion des vers, répartis ensuite dans les fermes afin d’y être éduqués pour produire du filde soie avec lequel on fabriquait de précieuse étoffe. A noter : Tours était la capitale de la soie sous LouisXI bien avant la ville de Lyon.Abandonnés à partir du XIXème siècle pour les habitations de surface, les troglos connaissent depuis unedizaine d’années, un nouvel engouement et attirent de plus en plus d’adeptes

Rendez-vous Troglos 2011 en pratique

La liste complète des participants et des animations sera disponible fin mars sur le site internet de Rendez-vous Troglos : www.rendezvoustroglos.fr

Le livret « Rendez-vous Troglos » sera distribué gratuitement dans les offices de tourisme des départements participants : l’Indre-et-Loire, le Maine-et-Loire, Le Loir-et-Cher, la Vienne, la Sartre, les Deux-Sèvres.

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