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POLITIQUE CULTURELLE – ANALYSE PROSPECTIVE

Le Département des études, de la prospective et des statistique du ministère de la Culture et de la Communication livre le résultat d’un travail d’analyse prospective inédit.

Celui-ci tente de repérer les défis majeurs auxquels l’Etat devra répondre dans le domaine culturel dans les vingt prochaines années. Il s’agit d’explorer les futurs possible, d’identifier les ruptures et alternatives et de repenser le sens de l’action de l’Etat dans ce domaine en fonction des nouveaux contextes envisagés.

ci-dessous les liens utiles pour accéder à l’analyse, ce que j’ai compris de l’analyse, les quatre scénarios identifiés.« L’avenir de ne prévoit pas, il se construit », déclare Hugues de Jouvenel, directeur-général du groupe Futuribles qui a accompagné ce travail de prospective. il s’est agit de déceler les tendances et les mouvements de fond et d’explorer les possible. » Cette entreprise ambitieuse a été initiée dans la foulée de la célébration du 50e anniversaire de la création du ministère de la Culture en 2009. En effet, les politiques culturelles sont soumises à de profonds mouvements de fond : la globalisation qui vient bousculer « l’exception culturelle » souvent revendiquée par la France; la mutation numérique qui bouleverse la diffusion de la culture et son accès;  les transformations sociales perceptibles à travers la montée de l’invidualisme et des communautarismes qui modifient les pratiques collectives traditionnelles.

Quatre hypothèses sont envisagées :

1. L’exception continuée

La perpétuation des tendances lourdes de la politique culturelle domine. En particulier les logiques quiont donné naissance à une « exception culturelle française », entendue comme modèle culturel et modèlede politique culturelle, constituent un objectif, certes difficile à atteindre, mais structurant pour l’avenir.Ainsi, les contenus et les modalités de la politique culturelle française sont appelés à évoluer pour parvenir à maintenir un cadre d’objectifs identiques depuis plusieurs décennies. L’inertie des politiques culturelles ou leur non-renouvellement ne sont donc pas  à l’ordre du jour. Au contraire, des stratégies dechoix délibérés et assumés, parfois des renoncements, voire des sacrifices sont nécessaires.

2. Le marché culturel

Les grandes mutations économiques, géopolitiques et techniques, principalement mondiales – globalisation, marchandisation, numérisation – jouent pleinement. Elles conduisent à limiter et à marginaliserl’importance de la politique culturelle française et à banaliser les ressorts de la vie culturelle. Avec unepanoplie d’actions moins efficientes et moins soutenues, la place de l’État, et du ministère de la Cultureet de la Communication comme acteur structurant, s’affaisse au profit d’un renouvellement mais surtoutd’un renforcement des acteurs économiques de la culture.

3. L’impératif créatif

Dans une compétition internationale toujours élevée, l’Union européenne lance un projet renouvelé decroissance durable articulant économie, culture, cohésion sociale et environnement afin de lutter contreune tendance au déclin relatif. La France adhère progressivement à cette démarche volontariste qui voitdans la culture un facteur de la créativité au service de la croissance dans une économie dynamique etdurable de l’immatériel. Réorganisées, les institutions publiques de la politique culturelle cherchent às’engager dans une nouvelle croissance qui mobilise les actifs culturels de la France dans une stratégied’industrialisation de la culture modifiant modes d’intervention et de régulation.

4. Culture d’identités

Au plan international, européen et national, des crises de nature diverse laissent prévaloir les mutationssociales avec leurs contradictions. L’identité, au  fondement des politiques culturelles de l’Union européenne, de l’État, des collectivités territoriales, apparaît essentiellement plurielle. Alors que quelquesvaleurs partagées en Europe persistent, l’État se concentre sur certains fleurons d’une « culture fran-çaise » et les collectivités territoriales, dans une logique fédéraliste, œuvrent à une vitalité culturelle« sociale » et communautaire, ancrée dans la vie des populations, selon une stricte segmentation.L’ambition d’« excellence » et d’« expertise » constitue la clef de voûte d’une réévaluation de l’action del’État culturel dans un environnement marqué par le rejet autant d’une culture médiatico-publicitairenumérique  trash (digne de la poubelle) par les  baby-boomers du dernier siècle, jeunes retraités grandsconsommateurs de « culture cultivée », que par l’émergence de nouvelles légitimités, locales, sociales,communautaires…

Chacun d’eux sont soumis à des contextes internationaux et nationaux, des jeux d’acteurs publics de la culture, des usages et pratiques culturelles, des offres et des économies, des financements et des valeurs et représentations. Evidemment chacun d’eux envisage des relations, des pratiques et des politiques différentes en matière d’investissements, de sauvegarde et de valorisation du patrimoine historique.

En savoir plus sur l’analyse (démarche, diagnostics, scénarios, enjeux, annexes…)

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