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TOUR DE FRANCE – CYCLISME – PATRIMOINE HISTORIQUE ET CULTUREL

Mercredi 20 juillet, l’étape du jour mènera les coureurs et (télé) spectateurs de Gap à la frontière italienne. L’occasion de (re) découvrir les principaux trésors du patrimoine qui, en France, jalonnent ce parcours de 179 km :

A ne pas manquer sur le parcours : Gap, Chorges, Savines-le-Lac, Crots, Embrun, Saint-Clément-sur Durance, Saint-Crépin, la Roche-de-Rame, L’Argentière-la-bessée, Saint-Martin de Queyrières, Villar-Saint-Pancrace, Briançon, Montgenèvre

Pour découvrir les détails du parcours, suivez le guide

Hautes-Alpes

Gap

Préfecture des hautes-Alpes

A signaler :

Le Musée départemental abrite le mausolée de François de Bonne (duc de Lesdiguières, connétable haut-alpin) sculpté dans du marbre noir du Champsaur par Jacob Richier.

La façade de l'édifice

Le centre piétonnier fait de petits passages et d’agréables terrasses s’articule autour de la place Jean-Marcellin. (A gauche)

Le parc de La Pépinière

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Arnoux fut construite de 1866 à 1904 d’après les plans de Charles Laisné. Cet édifice néogothique remplace une construction du Moyen Âge. (Photo à droite)

Le château de Charance (à gauche) fut édifié au xvie siècle. Il comprend un bâtiment principal, qui aujourd’hui est le siège du parc national des Écrins, et plusieurs annexes dont une accueille le musée du Parc. Le domaine de Charance comprend aussi le Conservatoire botanique national alpin, un jardin en terrasses et un espace arboré de 220 hectares autour du château et au milieu duquel se trouve un petit lac : le lac de Charance. L’ensemble domine la ville.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Domaine_de_Charance

http://www.ville-gap.fr/

 Chorges

Les Caturiges se battent vaillamment dans tous les passages des montagnes contre les armées de César. Vaincu, le village gaulois de Chorges devient une cité, appelée Civit Catur. Selon Pline, les Caturiges jouissent des privilèges latins, ce qui n’est pas le cas de la plupart des gallo-romains. La cité gallo-romaine est, au ive siècle, la capitale du Pagus Rigomagensis de la Notitia Galliarum. Chorges est même la capitale d’un évêché, supprimé à l’époque de l’installation des Burgondes, vers 480.

Chorges fut initialement choisie comme siège du chef-lieu du département des Hautes-Alpes (1790), avant qu’il ne soit transféré à Gap.

A signaler :

L’église paroissiale Saint-Victor. Elle a gardé quelques survivances romanes après les restructurations intervenues au début du XVIIe siècle. Monument classé, datant du XIIe siècle, elle fut construite de 1191 à 1194 par les religieux de Saint Victor de Marseille. Elle eut à subir bien des vicissitudes et fut pillée par les mercenaires de François 1er en 1517, saccagée par les protestants de Louis Ayme en 1569, occupée par Lesdiguières en 1585. Un violent incendie ravagea le monument en 1586 lors du siège de Chorges par Epernon de la Valette contre les protestants. Incendiée par le comte de Savoie en 1699. En 1692, les troupes du duc de Savoie lui font subir le même sort.

Saint-Victor est de style composite. Constituée d’une nef rectangulaire de deux travées assez massives qui précèdent un chœur plus bas que le reste de l’édifice, l’ensemble des travées de la nef est voûté d’une anse de panier très irrégulière qui remplace probablement une couverture charpentée. Sur la façade méridionale, deux des trois anciennes baies romanes en plein cintre, très hautes, ont été maintenues. Dans la première travée, un pilier qui ne paraît pas antérieur au XIVe siècle soutient la tribune. On y reconnaît des motifs géométriques (triangles, cercles, et une roue à huit branches), tandis que sur le bénitier sont représentées des coquilles Saint-Jacques. A l’extérieur, l’abside pentagonale retient l’attention par sa forme assez inhabituelle; bien qu’elle paraisse assez remaniée son style reste roman. La façade méridionale garde également quelques marques de son appareil roman d’origine, malgré l’emploi de moellons de facture assez composite. La couleur rougeâtre indique la trace des incendies. On y distingue des traces d’arcs et de nombreux coups de sabre qui signalent les reprises. Dans l’ensemble, le monument a gardé, surtout au côté méridional, un aspect roman, renforcé par le caractère massif des proportions.
Le clocher prend appui sur le côté nord. Les deux étages supérieurs sont délimités entre eux par un cordon. Uniques à l’étage inférieur, les fenêtres sont géminées au-dessus. L’utilisation d’enroulements dans les colonnettes du clocher reste un usage archaïque.
L’accès sur le côté gauche se compose d’une porte avec arc en plein cintre à tores qu’accompagnent des colonnettes en retrait, dont les chapiteaux offrent un décor de type traditionnel (crochets, feuilles, écussons, anges, animaux) plus tardif que l’ensemble du monument. Dans ce portail l’emploi d’un trumeau central, exceptionnel dans le département, montre des tentatives d’innovation et l’application d’influences extérieures.

Fontaine en marbre rose, construite suite à l’incendie du 9 septembre 1850. On peut lire sur la stèle : « Le Bourg de Chorges à ses bienfaiteurs, à l’occasion des 9 et 10 septembre 1850. »

  • Porte des Souchons (Photo à gauche). Seule porte de la ville ayant subsisté. Il existe une rue Porte Reveline qui témoigne de la présence d’une autre porte autrefois.

Pierre de Néron (époque romaine?), stèle située sur le parvis de l’égise portant une inscription en latin où figure le nom de Néron.

Le viaduc partiellement émergé au printemps 2009

Château de Chorges, détruit sous la Révolution  mais dont différentes pierres ont été réutilisées dans le village (telles qu’un portique, des chapiteaux à personnages ou encore un haut de porte avec un écusson servant aujourd’hui de banc). Le château se trouvait en amont du village actuel, dans le lieu-dit Lachaup, au pied des vignes du Martouret.

Viaduc de Chanteloube, (à droite) pont ferroviaire à l’origine destiné à relier Barcelonnette (la ligne ne fut jamais achevée). Le pont est aujourd’hui submergé par le Lac de Serre-Ponçon mais peut encore se traverser lorsque les eaux de la retenue sont basses.

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Chorges

http://www.mairie-chorges.fr/

Savines et le lac de Serre-Ponçon vus depuis le pic de Morgon

Savines-le-Lac

En sept siècles d’existence, Savines a changé trois fois d’emplacement.

En 1282, Rodolphe de La Font de Savines prêta hommage au Dauphin des terres du Mandement de Savines. À cette époque, le premier village était situé en rive droite de La Durance, au fond du torrent de Réallon, au lieu-dit « La Paroisse », où se trouvent encore les ruines de l’ancien château des Comtes de La Font de Savines, et celles de la première église paroissiale. Ce premier village fut abandonné sous la Révolution à cause des ravages du torrent de Réallon.

Un bac permettant de traverser la Durance est attesté au xve siècle.

Le second Savines fut détruit le 3 mai 1961 pour les besoins de la construction de la retenue de Serre-Poncon. Il était situé sur la rive gauche de La Durance au lieu-dit « La Charrière ». Il datait des années 1825.

Le nouveau village est ainsi renommé Savines-le-Lac.

A signaler : l »église, oeuvre de l’architecte Achille de Panaskhet, consacrée le 15 juillet 1962 et dédicacée à  Saint Florent, évêque d’Orange au vie siècle, tout comme l’église médiévale (XIe – XIIIe siècle) située au lieu-dit La Paroisse, sur la rive droite de la Durance; et l’église du XIXe siècle, consacrée en 1834, rasée en 1961, rive gauche.

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Savines-le-Lac

http://www.savineslelac.com/fr/

http://www.savines-le-lac.fr/

Crots

Jusqu’en 1970, la commune s’appelait Les Crottes, francisation de l’occitan las Crotas (crotos en provençal), nom désignant toutes sortes de souterrains, notamment des caves où entreposer des provisions

A signaler :

Le vieux village et l’église Saint-Laurent (xive siècle).

Le château de Picomtal, édifié au Moyen Âge, remanié au xvie siècle ; un jardin à la française est actuellement en cours d’aménagement.

Fichier:Boscodon-egliseN.jpgLe site de Boscodon, où se situe l’abbaye Notre-Dame de Boscodon.  Fondée en 1142, l’abbaye de Notre-Dame de Boscodon est bâtie par des moines ermites de l’Ordre monastique de Chalais. En 1303, elle devient bénédictine lorsque l’ordre de Chalais passe sous la dépendance de la Chartreuse. Au xviiie siècle, au moment de la Commission des Réguliers, l’abbaye est rattachée à l’archevêché d’Embrun, et une partie de ses bâtiments est détruite. Suite à la Révolution française, l’abbaye et ses domaines deviennent propriété nationale. Joseph Berthe acquiert les bâtiments. Un hameau se construit autour de l’abbatiale, qui devient écurie, étable, logement.Au xxe siècle, les habitants quittent progressivement le hameau. La propriétaire de l’abbaye décide alors de vendre le domaine à une association, à l’instigation de son fondateur J. Fatin, afin qu’il redevienne un lieu de culte. Les religieux dominicains s’installent alors dans l’abbatiale et entament les travaux de restauration qui ont débuté en 1972 et se poursuivent encore à ce jour.

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Crots

http://www.abbayedeboscodon.fr/

http://www.picomtal.fr/fr/histoire

http://crots.pays-sud.fr/

Embrun

Embrun est la capitale des Caturiges. Les Caturiges, dont le nom signifie « rois du combats », étaient clients des Voconces.

Après la conquête romaine, la ville gallo-romaine placée sur la via Cottia aux abords de l’oppidum d’Eburodunum, qui occupait approximativement la place de l’archevêché et de la cathédrale, devient la capitale de civitas sous le nom d’Ebrodunensium, rattachée à la province romaine des Alpes-Maritimes. Siège d’un évêché fondé par saint Marcellin d’Embrun, originaire d’Afrique du Nord, au ive siècle, archevêché plus tard, lorsque Embrun devint capitale de la province des Alpes-Maritimes, sous Dioclétien.

Elle fut réunie à la France en 1589. La ville est assiégée par le duc Victor-Amédée II de Savoie à partir du 6 août 1692, prise le 16 car à court de munitions7 et livrée au pillage. On y comptait sept paroisses ; trois ont été supprimées au XVIe, deux au XVIIIe, une au XIXe. La splendide cathédrale demeure sa seule église, mais l’on y voit aussi la chapelle du couvent des Cordeliers du xiiie siècle, mutilée, mais où de belles fresques ont pu être restaurées ; un couvent de la Visitation ; un collège des jésuites, un hôpital.

A signaler :

Image illustrative de l'article Cathédrale Notre-Dame d'EmbrunLa cathédrale Notre-Dame du Réal (XIIe et xiiie siècles), l’un des plus beaux monuments des Alpes dauphinoises. Jadis, cette cathédrale s’appelait Notre-Dame-des-Rois à cause de la fresque miraculeuse de l’Adoration des Rois Mages, détruite par les protestants en 1585. C’est le monument le plus important des Alpes françaises, construite de 1170 à 1220, époque de transition entre les architectures romane et gothique, elle s’inspire largement de la tradition lombarde.

Les deux orgues de la cathédrale (le grand-orgue en nid d’hirondelle)  et le petit orgue de la chapelle Ste-Anne. Le grand orgue de la cathédrale Notre-Dame d’Embrun, érigé initialement en 1464, comprend aujourd’hui 3 claviers positif, grand-orgue, récit, avec pédalier à la française, accouplement à tiroir et soufflets cunéiformes. Cet orgue a été restauré en 2009 par Pascal Quoirin.

Fichier:Embrun-cathédrale-68.JPGUn des plus beaux trésors religieux de France, exposé dans la Chapelle Saint-François, renferme une collection remarquable de vêtements sacerdotaux et d’ornements liturgiques du XVe au XIXe siècles, composée de chapes, chasubles, dalmatiques, étoles, manipules, avec broderies en relief au fil d’or, d’argent, de soie, réalisées sur des tissus précieux, velours frappé, satin broché, soie, damas, brocatelle, drap d’or ou d’argent. Des documents, des peintures et des meubles qui sont autant de témoignages de la grandeur passée de l’archevêché d’Embrun

La maison des Chanonges (chanoines), un exemple rare d’architecture civile romane (xiiie siècle), en appareil régulier et à fenêtres géminées ; sur la façade (en haut à gauche), une sculpture de lion en haut-relief mangeant une chèvre

Fichier:Embrun-tour-brune-79.JPGLa Tour brune d’Embrun, un donjon carré du xiie siècle, le seul vestige de la muraille médiévale. La tour Brune est un ancien donjon des archevêques d’Embrun, constitue un des derniers vestiges de l’ensemble épiscopal construit à partir du XIIIe siècle à proximité immédiate de la cathédrale ; cette imposante tour carrée, couronnée de merlons et de mâchicoulis, marque fortement de sa présence le paysage embrunais. Au cours des siècles, elle a successivement servi de lieu d’habitation, puis de dépôt, voire occasionnellement de prison ; le volume intérieur, qui ne comportait à l’origine que deux niveaux intermédiaires, a été « rentabilisé », sans doute au XVIIe ou au XVIIIe siècle, par la construction de cinq voûtes d’arêtes superposées qui offraient un gain de surface utile substantiel au prix de l’occultation partielle des ouvertures et d’une limitation extrême des possibilités de circulation verticale. La Tour Brune fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 5 mars 1927. L’ancien archevêché, en totalité, avec le sol de ses cours, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 20 septembre 2005

Le couvent des Cordeliers d’Embrun, siège de l’office de tourisme, dont les chapelles sont ornées de  fresques  des  XVe  et  xvie  siècles

Le jardin de l’Archevêché et la promenade de l’Archevêché, belvédère sur la Durance et les environs d’Embrun

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Embrun_(Hautes-Alpes)

http://www.tourisme-embrun.com/

http://www.ville-embrun.fr/

Châteauroux-les-Alpes

La commune possède un patrimoine  riche de fontaines, de chapelles et d’oratoires…sur pas moins de 40 hameaux

Sur le net : http://otchat.pagesperso-orange.fr/decouv.htm#patrimoine

Saint-Clément-sur-Durance

A signaler :

La tour lombarde de St Clément. Donjon carré du XIII ème siècle qui domine de toute sa hauteur le village.

Belles maisons anciennes aux toits d’ardoise. Maison du XVI ème siècle.

Eglise du XIX ème siècle.

Chapelle des Bertrands.

Le cimetière de St Clément

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Cl%C3%A9ment-sur-Durance

http://guillestre.free.fr/html/villes/saint_clement.html

http://www.pays-du-guillestrois.com/Decouv-StClement.htm

Saint-Crépin

A signaler :

Au-dessus du village, le sentier des Thurifères permet d’admirer de très beaux spécimens d’une espèce rare de résineux, le genévrier thurifère.

Village avec plan en escargot, dont l’alignement de maisons au nord constitue les remparts

Belle église à clocher lombard et portail sculpté

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Cr%C3%A9pin_(Hautes-Alpes)

http://www.saintcrepin.com/

La Roche-de-Rame

A signaler :

L’église Saint-Laurent (xvè siècle). Elle se compose d’une nef de deux travées, d’un chœur plus petit à chevet plat muni d’une jolie baie d’axe longiligne, que coiffent des croisées d’ogives dont les voûtains sont en tuf, matériau traditionnel du Briançonnais, et d’une sacristie. Des culots assez sommaires reçoivent la retombée des nervures épaisses qui s’appuient sur des colonnes engagées circulaires par l’intermédiaire de chapiteaux à décor végétal ou à masques. Un des chapiteaux de droite se distingue par son style et son matériau. On y remarque un motif géométrique assez énigmatique qu’encadre de façon symétrique un arc torsadé en plein cintre, ainsi que des entrelacs. Peut-être abîmé et ré-employé il présente un décor incomplet. Il pourrait dater du Xlle siècle. L’Agnus Dei à la clé de voûte du chœur évoque également la permanence des thèmes favoris du monde roman.

Sur une partie du mur méridional de la nef et du chœur des peintures ont été découvertes en 1979. Les panneaux consacrés à la vie de saint Pancrace sont encadrés d’une corniche peinte en trompe l’œil comportant une rangée d’oves, alors que des cordons d’entrelacs délimitent verticalement les panneaux entre eux. Ces oves et entrelacs dont on sait que l’emploi s’illustre généralement à l’époque romane dans le décor sculpté (Saint-André-de-Rosans, Sainte-Jalle…) prolongent ainsi le sentiment d’une architecture figurée comme étant partie intégrante du décor, dont le modelé «à l’antique» a été rendu par un peintre de talent familiarisé à la sculpture.

Le Lac de la Roche.

Le hameau de Pra Reboul. Vieilles maisons typiques, certaines avec larges balcons de bois orientés vers le Sud. Passage voûté, ruelles étroites. Départ d’un chemin escarpé menant au village abandonné de Champaussel. En face du hameau de Pra Reboul, de l’autre côté de la voie ferrée, se trouve une plaine alluviale que les habitants appellent « l’île » ; il s’agit en fait d’un ancien lit de laDurance, aujourd’hui couvert de forêt, où quelques jardins potagers ont été aménagés.

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Roche-de-Rame

http://la-roche-de-rame.paysdesecrins.com/

L’Argentière-la-Bessée

A signaler :

Les mines d’argent du Fournel (Xème – XIXème). L’origine du nom de la localité vient de la présence de mines de plomb argentifère. Dès l’an mille sont attestés d’importants sites d’extraction du minerai de plomb argentifère dans la vallée du Fournel. Leur agencement surprend pour l’époque : galeries de circulation, d’aération et d’écoulement. Prospère jusque dans les années 1870, elle est la plus importante et la mieux organisée du département, employant jusqu’à 500 ouvriers. Elle décline ensuite, et une ultime relance eut lieu de 1901 à 1908. Elle est reconnue au plan national pour la qualité de son minerai et ses performances (introduction de techniques nouvelles). Depuis 1991, des fouilles archéologiques mettent au jour de vieilles machines et permettent une bonne approche des vestiges de la révolution industrielle.  Des visites sont organisées.

La Tour de l’Horloge. Construite dans l’axe de l’entrée des usines métallurgiques, la Tour de l’Horloge des Hermes est un témoignage de l’industrie florissante du début du xxe siècle.

L’église Saint-Apollinaire. Érigée sur la rive droite de la Durance à la fin du xve siècle, elle est composée d’une nef unique, surmontée d’un clocher à flèche pyramidale. Le portail principal s’ouvre sur la face sud. Le linteau, orné d’entrelacs gothiques, et les vantaux sont du xvie siècle. Les peintures murales du mur extérieur sud de l’abside datent de 1516. Elles figurent le thème des vertus, des vices et de leurs châtiments. L’église en image

La chapelle Saint-Jean.  Datant du xiie siècle, elle a été classée monument historique le 22 juillet 1886. Saint-Jean est composé d’une nef unique de trois travées, voûtées d’un berceau en plein cintre. Le clocher est de section carrée avec des baies géminées aux deuxième et troisième étages ; il coiffe l’extrémité orientale de la nef. L’abside est surbaissée par rapport au corps de la chapelle et lui donne cette allure archaïque si typique.

Sur la façade méridionale, sous les meurtrières, cinq modillons en tuf font saillie (il devait en exister un sixième), ils servaient de supports à un auvent en bois. Au sud encore, les baies plus récentes sont appareillées de moellons plus sobres et surmontées d’un élégant petit arc en plein cintre. Le chevet a davantage retenu l’attention des bâtisseurs. Bien que modeste, sur une voie de passage, il était bien visible par le pèlerin du Moyen Âge. La décoration y a été soignée, des ouvertures en «trompe l’œil», où se mélangent des retraits dans l’appareil, se succèdent avec des espaces vides, des arcs en plein cintre. Les proportions du clocher carré parlent le langage d’une architecture discrète, mais qui veut se faire remarquer ! Ainsi toutes les baies sont géminées, c’est-à-dire double, sauf à l’est où elles sont triples.

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/L’Argenti%C3%A8re-la-Bess%C3%A9e

http://www.vallouimages.com/pays-des-ecrins/mines-fournel.htm

http://www.vallouimages.com/argentiere-la-bessee.htm

http://argentiere-la-bessee.paysdesecrins.com/

Saint-Martin-de-Queyrières

Le nom de Queyrières semble provenir du latin populaire quadraria, qui signifie endroit où les blocs de pierre sont équarris. Le village comprend à quelques kilomètres à la ronde plusieurs monuments célèbres pour leurs belles peintures, comme la chapelle Saint-Hippolyte au hameau du Bouchier ou Saint-Jacques de Prelles en bordure de l’ancien chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle dont l’ancienne abside en cul de four évoque une origine romane.

A signaler :

La chapelle Saint Jacques à Prelles. Cette chapelle fut édifiée à Prelles en 1502, à cause de l’éloignement de l’église de Saint-Martin, mais surtout à cause de l’abondance des fidèles qui se trouvaient de passage. La chapelle Saint-Jacques se trouve en effet en bordure du chemin de Compostelle. Ce chemin encore empierré et muré – praticable entre Prelles et Bouchier – reprend le tracé de la Via Domitia.

L’église de Saint-Martin-de-Queyrières, voûtée en cintre brisé, dotée d’un chœur plus petit à chevet plat, et de deux portes sur le flanc sud dont l’une comprend un portail (peut-être plus tardif) en plein cintre avec ses colonnettes en retrait surmontées de masques humains, est typique des monuments rencontrés dans le Briançonnais. Son allure frappe surtout par son beau clocher très élancé à cinq étages, cantonné de pyramidions aux angles et festonné d’arcatures lombardes.

La chapelle de Saint-Hippolyte du Bouchier. Perchée au sommet d’un piton rocheux, accolée à une cellule d’ermite, richement décorée de fresques, cette petite chapelle attirait les malades qui venaient réclamer l’intercession du saint. Des peintures murales relatant les guérisons miraculeuses d’Hippolyte sont peintes sur le mur méridional de la chapelle.

sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Martin-de-Queyri%C3%A8res

http://saint-martin-de-queyrieres.paysdesecrins.com/

http://www.vallouimages.com/saint-martin-de-queyrieres.htm

Villar-Saint-Pancrace

A signaler :

Les différentes chapelles de la commune : St-Pancrace, St-Laurent, St-Jean, Ste-Barbe (détruite), St-Roch, Chapelle des Pénitents jouxtant l’église…

Le Vallon des Ayes, avec ses chalets d’alpage, la Chapelle Sainte-Élisabeth (1715 m.), le Lac de l’Orceyrette et le Plan du Peyron, la Font-que-bu (la fontaine qui bout), les restes rocheux de glaciations du vallon de l’Orceyrette dont le rocher appelé Garigate ou Galigate (une sorcière légendaire pour effrayer les enfants).

Les anciens forts d’altitude de la Croix de Bretagne (2041 m.) et de la Grande Maye (2310 m.), appartenant au déploiement des fortifications de Briançon.

De nombreuses fontaines sont présentes, comme par exemple au Chef-lieu, au Chabon, au Pâquier…

Il existe également des fours communaux qui résistent malgré tout.

Le Rocher des Aymards, à la sortie du Chef-lieu en direction du hameau du Villaret, avec son toboggan sculpté à même la roche par des générations successives d’enfants du village (la mémoire se perd quant à son origine).

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Villar-Saint-Pancrace

http://www.villard-st-pancrace.com/

Vue de l'ancienne collégiale Notre-Dame-et-Saint-NicolasBriançon

Briançon est réputée pour sa vieille ville. La place forte est constituée d’un dispositif considérable imaginé par Vauban et réalisé en particulier par Tardif, directeur des fortifications du Dauphiné, et Nègre : en plus de la classique ceinture de fortifications qui entoure le centre-ville, les ingénieurs ont installé de nombreux forts sur les montagnes environnantes afin de prévenir une invasion venant de l’Italie.

Ses fortifications de Vauban (l’enceinte de la ville, les forts des Salettes, des Trois Têtes, du Randouillet, l’ouvrage de la communication Y et le pont d’Asfeld) sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 7 juillet 2008 aux côtés des onze autres sites du Réseau des sites majeurs de Vauban.

Briançon est également classée Ville d’art et d’histoire.

A signaler :

Fortifications inscrites sur la Liste du Patrimoine mondial :

Enceinte urbaine de Briançon

Fort des Salettes, 1er quart du xviiie siècle. Façades, toitures, restes des bâtiments et terrains attenants classés ou inscrits au titre des monuments historiques  par arrêté du14 février 1989.

Fort des Trois-Têtes, 1er quart du xviiie siècle. Façades, toitures, restes des bâtiments et terrains attenants classés ou inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du8 juin 1989.

Fort du Randouillet, 1er quart du xviiie siècle. Façades, toitures, restes des bâtiments et terrains attenants classés ou inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du26 janvier 1989.

Communication Y, 1er quart du xviiie siècle. Façades, toitures, restes des bâtiments et terrains attenants classés ou inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du8 juin 1989.

Pont d’Asfeld, construit de 1729 à 1731. Classé au titre des monuments historiques par arrêté du 5 décembre 1988.

Patrimoine militaire

Fort d’Anjou, non daté. Inscrit (avec les terrains attenants) sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 21 octobre 1986.

Redoute du Point du Jour, non datée. Inscrite (avec les terrains attenants) sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 21 octobre 1986.

les Forts Dauphin, de la Croix-de-Bretagne, de la Lausette,  de l’Infernet, des Gondrans,  du Janus de la Ligne Maginot, de l’Olive, de Lenlon

Patrimoine religieux

Église paroissiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas (ancienne collégiale Notre-Dame), construite de 1705 à 1718. Classée au titre des monuments historiques par arrêté du 14 octobre 1931.
  • Clocher de l’ancienne chapelle de Pénitents noirs, datant de la 2de moitié du  xvi siècle. Inscrit sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 30 juillet 1973.

Ancienne église des Cordeliers, datant du xive siècle, propriété de la commune. Classée au titre des monuments historiques par arrêté du21 septembre 1982.

Patrimoine industriel

Nombreuses mines de charbon exploitées principalement par des agriculteurs XIXe et xxe siècle

Usine de la Schappe, ancienne manufacture (1842-1933) de peignage de déchets de soie

Patrimoine civil

Fontaine des Soupirs (ou François Ier), dans la Grande Gargouille, datant du xviiie siècle. Inscrite sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques par un arrêté du 18 mars 1930.

Façades et toitures de la « maison du Temple », construite en 1575. Inscrites sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques par un arrêté du 5 février 1982.

Ensemble de cadrans solaires sur les façades de bâtiments publics et maisons particulières.

Maison du Pape, construite en 1635, incendiée en 1692 et reconstruite en 1714-1717. Servit successivement d’hôpital, de caserne et d’école pour jeunes filles.

La France, monument en bronze d’Antoine Bourdelle, surplombant la citadelle au sommet du Château (autre version à Paris au Palais de Tokyo).

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Brian%C3%A7on

http://www.ot-briancon.fr/

http://www.ville-briancon.fr/

https://patrimoine.blog.lepelerin.com/2007/01/09/l%E2%80%99oeuvre-de-vauban-presentee-au-patrimoine-mondial-de-lunesco/

https://patrimoine.blog.lepelerin.com/2007/08/28/decouvrir-les-forts-du-brianconnais/

Montgenèvre

Montgenèvre est ceinte de fortifications élevées. De par sa position géographique, à la frontière italienne, Montgenèvre a été le témoin des conflits passés. Ainsi, pour se défendre et observer les passages, différentes fortifications ont été construites sur le domaine de Montgenèvre.

La plus remarquable d’entre elles est sans aucun doute le Fort du Chaberton, également nommé le fort des Nuages. Culminant à 3 135 mètres d’altitude, avec un versant français et un versant italien, il est le fort le plus haut d’Europe. Alors en territoire italien, il est construit entre 1900 et 1914. Le sommet a dû être miné pour l’araser et ainsi abaisser sa hauteur de6 mètres. Il n’a fallu pas moins de 300 ouvriers civils et sapeurs mineurs pour construire cette prouesse technique et humaine, constituée de 8 tourelles. Celles-ci forment la partie visible de l’édifice, dont l’ensemble est principalement souterrain. Le 10 juin 1940, Mussolini déclare la guerre à la France et le 21 juin, les Français, situés dans les forts alentour, bombardent le Chaberton et ses 320 hommes. Il faudra seulement 57 obus de mortier pour museler le fort des Nuages. Rattaché à la France en 1947 (Traité de Paris), le fort est définitivement désarmé en 1957. Aujourd’hui, il est un but de randonnées, d’où il est encore possible d’observer quelques vestiges.

Le Fort des Gondrans, construit à partir du XIXe siècle, est un ensemble de batteries et de blockhaus, voués à défendre les hauteurs de Briançon depuis le Sommet des Anges.

Le Fort du Janus fut bâti entre 1886 et 1903, sur le sommet du même nom. Un ouvrage souterrain long de 900 mètres qui prolonge la ligne Maginot, fut ajouté entre 1931 et 1937. Il appartient désormais à la commune de Montgenèvre.

Église Saint-Maurice. Détruite lors de l’incendie provoqué par les troupes du duc de Savoie, puis reconstruite au xviiie siècle, son architecture est d’influence typiquement italienne. Le clocher est caractéristique avec son fanal, copie exacte de la lampe à huile suspendue à la potence d’origine, qui dirigeait les voyageurs égarés dans le brouillard ou la tempête de neige. Ce dernier abrite depuis 2006 une webcam interactive qui permet aux internautes du monde entier d’admirer Montgenèvre et ses alentours. La restauration de la dernière tranche des fresques datant du xixe siècle est achevée en décembre 2005. L’église a été rénovée en 2006.

L’obélisque Napoléon. Érigé au bout du village, qui fut à la limite de la France et de l’Italie jusqu’en 1947, pour célébrer la fin de la construction de la route de Montgenèvre, élevé à la gloire de Napoléon 1er, l’obélisque fut inauguré le 12 avril 1804.

Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Restaurée et repeinte en 1996, elle laisse apparaître une pierre gravée datant de 1780. La coquille Saint-Jacques peinte au-dessus de l’entrée rend hommage à saint Jacques pour son périple jusqu’à Compostelle (Montgenèvre se trouvant sur l’itinéraire de son pèlerinage). La croix de la chapelle a été restaurée en 2006. D’autres chapelles ont récemment été restaurées : la chapelle Sainte-Anne à l’entrée du village, côté Italie, et la chapelle Saint-Roch, le long de l’ancienne « voie romaine ».

De nombreux cadrans solaires peuvent être admirés à Val-des-Prés et aux Alberts dont un du célèbre peintre piémontais Giovanni Francesco Zarbula du xixe siècle (Le Serre).

L’église Saint-Claude. Située au hameau du Serre, sa construction date des xvie et xviiie siècles. L’église de style baroque piémontais est classée monument historique depuis novembre 1989. Elle se caractérisée par un porche unique dans la vallée. De nombreux décors intérieurs (tableaux, retables…) de style baroque enrichissent l’ensemble. Les décors intérieurs sont en cours de restauration

Sur le net : http://fr.wikipedia.org/wiki/Montgen%C3%A8vre

http://www.montgenevre.com/

http://www.vallouimages.com/brianconnais/montgenevre.htm

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