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MUSEE – ACQUISITION

Un buste étrusque exceptionnel, doté sur son abdomen d’une amande anatomique où sont représentés en relief des organes (poumons, coeur, foie, rein droit, estomac, intestins et vessie) rejoint les collections du louvre. Il est désormais visible dans les salles étrusques du musée.

Le musée du Louvre accueille dans ses collections un buste étrusque en terre cuite d’une très grande rareté, datable du IIIe ou IIe siècle av. J.-C. Cette oeuvre exceptionnelle sera présentée à partir du 31 août 2011 dans les salles étrusques, au rez-de chaussée de l’aile Denon.

Ce buste représente un jeune homme vêtu d’un manteau enveloppant , le bras gauche le long du corps, le droit ramené sur la poitrine. Il se distingue surtout par la présence, sur l’abdomen, d’une amande anatomique où sont représentés en relief les organes internes parfaitement identifiables : poumons, coeur, foie, rein droit, estomac, intestins et vessie.

Placée dans un sanctuaire où le culte avait une dimension thérapeutique, cette oeuvre visait à obtenir une guérison ou à remercier la divinité pour la guérison obtenue. D’après les indications données par l’ancien propriétaire, un médecin français qui l’avait acquise en 1960, et par des publications anciennes, l’oeuvre proviendrait du site de Canino, sur le territoire de la grande cité étrusque de Vulci, au nord de Rome, où sont en effet connus des cultes de type médical.

Si la tradition des ex-voto anatomiques en terre cuite est bien attestée dans la civilisation étrusque, il s’agit le plus souvent de simples représentations de membres ou d’organes : tête, pied, sexe, utérus, viscères… On ne connaît en revanche que très peu de figures humaines intégrant un tel relevé anatomique. Il existe quelques bustes de dimensions beaucoup plus réduites (dont un est d’ailleurs conservé dans les collections du Louvre), mais les grandes pièces comparables, extrêmement rares, sont bien plus schématiques, ou fragmentaires.

Par sa qualité et par son état de conservation, ce buste présente donc un intérêt majeur pour la connaissance de la religion étrusque et plus généralement pour l’histoire de la médecine dans le monde antique. Souvent citée dans les publications spécialisées, cette pièce fera l’objet de nouvelles études, qui devraient permettre de mieux comprendre son contexte de production et de découverte. Acquise par préemption en juin dernier, elle trouve aujourd’hui sa place dans le parcours du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, dans la troisième des salles consacrées à l’Étrurie

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