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diapoMUSEE – TouLOUSE-LAUTREC – ALBI

Le 2 avril 2012, un nouveau musée contemporain voit le jour à Albi. 10 ans de travaux auront été nécessaires pour faire du musée Toulouse-Lautrec un musée international de référence

Avec près de mille oeuvres, tableaux, lithographies, dessins et affiches, le musée Toulouse-Lautrec possède la plus importante collection publique au monde dédiée à Henri de Toulouse-Lautrec, peintre français majeur du XIXe siècle.

Il est installé, depuis 1922, dans le cadre unique du Palais de la Berbie, puissante forteresse du XIIIe siècle, résidence des évêques d’Albi jusqu’en 1905, et aujourd’hui monument majeur de la Cité épiscopale d’Albi, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Engagée en 2001, la rénovation du musée Toulouse-Lautrec s’inscrit dans une double logique : affirmer son positionnement parmi les grands musées contemporains et souligner l’exceptionnelle qualité de l’édifice ancien et du site. Organisés en trois phases, les travaux ont permis de redessiner l’accès du musée qui se fait désormais par la cour d’honneur.

Le chantier de restructuration aura notamment permis au musée :

• de proposer une nouvelle approche des collections grâce à un parcours didactique avec une muséographie renouvelée, claire et élégante ;
• de révéler de nouvelles richesses archéologiques exceptionnelles du Palais de la Berbie, à l’instar de plusieurs salles dotées intégralement de pavements médiévaux du XIIIe siècle (l’une des plus grande surface découverte en Europe), dont une partie sera visible du public ;
• de répondre à ses missions scientifiques et culturelles avec la création :
– d’un auditorium de 156 places en infrastructure de la cour d’honneur ;
– de salles d’expositions temporaires d’une surface de 470 m2 sous la cour de Bernis ;
– d’une salle consacrée aux ateliers pédagogiques ;
– d’un grand centre de documentation.
• d’améliorer l’accueil et les services rendus au public avec la mise en place d’un vaste hall d’entrée dans la salle Choiseul, d’une boutique et de vestiaires
• d’accroître l’accessibilité pour tous les publics à l’ensemble des salles avec la réalisation de deux ascenseurs
• d’optimiser la logistique, d’assurer la mise en sécurité et de créer des réserves aux normes muséographiques pour les oeuvres non exposées.
• de proposer des espaces d’interprétation du palais de la Berbie et de la Cité épiscopale d’Albi.

Le musée Toulouse-Lautrec conserve la plus importante collection publique au monde du célèbre peintre albigeois. Léguée en 1922 à la ville d’Albi par les parents du peintre, elle illustre de façon cohérente et exemplaire les facettes du talent multiforme et innovateur de l’artiste.

Le parcours consacré à Toulouse-Lautrec proposera sur deux niveaux :

Une découverte chronologique de l’oeuvre :
• tableaux de jeunesse, chevaux, paysages de la propriété familiale de Céleyran, études d’ateliers illustrant les premières étapes de sa formation jusqu’aux oeuvres tardives

Une approche thématique :
• les portraits : sa mère, la comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec, son ami, Maurice Joyant, ses proches, images mettant en évidence la capacité du peintre à saisir la vérité d’une physionomie ;
• les maisons closes : monde féminin où Lautrec capte les attitudes quotidiennes, les gestes simples et intimes, avec la toile majeure, Au Salon de la rue des moulins (1894) synthèse de son travail sur la prostitution ;
• la nuit parisienne et ses stars (Yvette Guilbert, Jane Avril, danseurs et acteurs de théâtre).

diapoHenri-Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa, naît le 24 novembre 1864 à Albi, d’une famille issue de la plus ancienne noblesse provinciale. Lautrec souffre d’une maladie osseuse d’origine congénitale probablement due au mariage consanguin de ses parents. Elle oriente définitivement la destinée du jeune homme, qui occupe ses journées en dessinant, puis en peignant, développant un goût largement répandu dans son entourage, et un don qu’il avait manifesté très jeune, jusqu’à en faire une vocation.

Son immersion dans la vie parisienne achève sa mutation : confronté à tous les mouvements artistiques qu’il découvre aux cimaises parisiennes, il s’engage dans la modernité, et devient acteur autant que témoin d’une bohème montmartroise qui lui fournit son inspiration.

Portraitiste de génie, il immortalise les stars, d’Aristide Bruant à Jane Avril, d’Yvette Guilbert à la Loïe Füller. Familier des maisons closes, il s’attache à la simple réalité quotidienne des prostituées. Le théâtre, la Comédie-Française, le vaudeville ou les scènes d’avant-garde pour lesquelles il conçoit programmes et décors, alimentent son goût insatiable pour la comédie humaine.

Les trente et une affiches qu’il conçoit de 1891 à 1900 s’imposent par leur force et leur magistrale simplification de l’image, et font de lui un précurseur de l’affiche du XXe siècle. Sa production lithographique comprend également 361 estampes mettant en évidence la virtuosité d’un trait expressif et élégant.

Lautrec mène sa vie au rythme de sa création. Son travail acharné, mais aussi les plaisirs et l’abus d’alcool altèrent peu à peu sa santé. Il s’éteint, au domaine de Malromé, propriété de sa mère, en Gironde, le 9 septembre 1901.

Le palais de la Berbie. Situé en plein coeur du centre historique de la ville, le Palais de la Berbie, propriété du Département du Tarn depuis 1905, classé Monument Historique, constitue l’un des ensembles épiscopaux les mieux conservés de France. Il fait partie de la Cité épiscopale d’Albi.

Parmi les demeures que les évêques du Midi de la France se firent construire au Moyen-Age, il en est peu qui aient l’ampleur du Palais épiscopal d’Albi. Symbole de la puissance des évêques, le Palais de la Berbie (du mot occitan bisbia qui signifie évêché) domine les rives du Tarn, avec en arrière plan la cathédrale Sainte-Cécile.

C’est en 1265 que débute la construction du palais. Organisé autour d’une cour d’honneur fermée, l’édifice est dominé par un donjon (ou Tour Mage), composé de deux tours accolées, Sainte Catherine et Saint Michel (la partie inférieure de cette dernière abrita le tribunal et la prison de l’Inquisition). D’une architecture militaire fondée sur la défense passive, le palais est doté de murs d’une extraordinaire hauteur et épaisseur.

Les prélats qui vont se succéder de la Renaissance au XVIIIe siècle s’attachèrent à transformer la forteresse en résidence princière. Ils en firent une agréable demeure d’agrément avec des salons d’apparat, des jardins à la française et transformèrent le chemin de ronde en une promenade ombragée. En application de la loi de 1905 relative à la séparation des biens de l’Église et de l’État, le palais cesse d’être une résidence épiscopale.

En savoir plus sur le musée

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