0 0 votes
appréciez-vous ce message ?
Article pouvant être lu en 2 minute(s) (hors éléments audio ou vidéo)

ECONOMIE

Didier Durand, président du G M H
Didier Durand, président du G M H

Dans la lettre d’information du GMH datée d’octobre 2014, Didier Durand, président du Groupement  Français  des  Entreprises  de Restauration  de  Monuments  Historiques lance un cri d’alarme :

 » Aujourd’hui, nous déplorons la mise en liquidation depuis le début de cette année de 6 entreprises qualifiées dans la restauration de notre patrimoine, représentant 300 personnes dotées d’un savoir-faire reconnu. Je lance un cri d’alarme ! Nous, entrepreneurs qualifiés, continuons à répondre aux consultations avec des prix bas, toujours plus bas, ne nous permettant plus de réaliser des travaux de restauration de qualité, et entraînant la fermeture de nos entreprises et la mise au chômage de nos compagnons.

Certains maîtres d’ouvrage estiment qu’il est bon de confier leurs travaux à des entreprises moins disantes de 20%, parfois même de 50 %, sans se préoccuper de savoir si l’entrepreneur retenu aura les moyens d’exécuter correctement les travaux avec des compagnons qualifiés et des matériaux nobles tout en s’étant acquitté des charges, taxes…

L’Etat, les collectivités, les établissements publics mais aussi les propriétaires privés sont les garants de cette réalité : « Exécuter les travaux de restauration au bon et juste prix »… «Vaste débat», me répondent certains, me rappelant la lettre de Vauban à Louvois écrite le 17 juillet 1685. Plus de trois siècles plus tard, cette lettre conserve toute son actualité :

 » Le prix de vente au plus fort rabais est la plus mauvaise de toutes les solutions « 

Malgré une révolution et cinq Républiques, personne ne s’attaque à ce fléau. Mais à qui profite le crime ? En tout cas ni aux entreprises dont certaines sont en grande difficulté, ni à leurs salariés. Une entreprise doit avoir les moyens de former des apprentis, de qualifier ses compagnons, d’avoir un encadrement ayant une véritable connaissance dans l’excellence des règles d’art de nos métiers afin de respecter les normes, les contraintes de sécurité en vigueur, en tenant compte également de l’impact environnemental.

Tout cela a un coût. Nous ne délocalisons pas notre personnel et notre savoir-faire, notre patrimoine étant source d’emplois. Il est urgent de retrouver un juste équilibre, où chacun des acteurs prenne conscience des charges que nous avons à supporter pour survivre. « 

Didier Durand, président du Groupement  Français  des  Entreprises  de  Restauration  de  Monuments  Historiques (GMH)

GMHSur les 200 entreprises spécialisées dans la restauration du patrimoine :

  • Disparition de 6 entreprises depuis le début de l’année, soit 300 emplois
  • Mise en sauvegarde de 5 entreprises (200 salariés concernés)
  • Risque de perte de 1 000 emplois sur  10 000 d’ici la fin de l’année
  • Perte de 200 apprentis sur 1 000 employés par les entreprises du GMH en 3 ans
0 0 votes
appréciez-vous ce message ?
(72 visites sur cette page - compteur installé sur le site le 22 juillet 2014)
(1 visites aujourd'hui)

Vous pourriez aimer aussi...

IMG_20190412_182420282_HDR
fillon-beauce-paris-match
Chantiers de restauration Le savoir-faire français s’exporte
logo localtis.info
S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires