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GUYANNE – MANA

Lue sur le site de FranceGuyane.fr, cette triste information donnée par Anaïs Lévêque le 24 juin 2016 :

L’église de l’Acarouany a été détruite

La chapelle de l’Acarouany n’est plus. Faute de rénovation et malgré des tentatives de sécurisation des lieux, la mairie a pris la décision de démolir le bâtiment avant qu’il ne s’effondre.

La mairie a effectué début juin la démolition du bâtiment historique. Il n'a pas fallu beaucoup d'efforts pour que la chapelle s'écroule (PhCh)
La mairie a effectué début juin la démolition du bâtiment historique. Il n’a pas fallu beaucoup d’efforts pour que la chapelle s’écroule (PhCh)

L’église de l’Acarouany, classée Monument historique en 1999, a été démolie début juin par la mairie de Mana, propriétaire depuis 2013 du site. Face à la véstusté du bâtiment, il lui était impossible de le restaurer. Le lieu, que les enfants s’amusaient parfois à traverser comme un terrain de jeux, était devenu trop dangereux.

Triste nouvelle pour la petite chapelle en bois qui occupait le domaine de l’Acarouany depuis un peu moins de deux siècles. Anne-Marie Javouhey y avait transféré l’ensemble de la léproserie de l’île du Diable en 1833, des bagnards mais aussi des hommes libres atteints de la lèpre qu’elle soignait avec les soeurs de la congrégation de Saint-Joseph de Cluny. L’entreprise perdurera jusqu’en 1950, date à laquelle le site de l’Acarouany devient un sanatorium hansénien pour les trente années qui suivent.

Début juin, c’est tout un patrimoine historique qui s’est écroulé. Mais la démolition n’a pas été entamée cette semaine-là. Cela fait des décennies que les lieux se délabrent lentement. Les termites s’y logeaient en masse, l’aile gauche du bâtiment s’était tout récemment effondrée. « L’urgence était d’éviter de… Lire la suite sur L’église de l’Acarouany a été détruite – Toute l’actualité de la Guyane sur Internet – FranceGuyane.fr

Qui est Anne-Marie Javouhey ?

Native de Jallanges en Bourgogne, la sœur Anne-Marie Javouhey (1779-1851) est la fondatrice de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Elle arrive en Guyane en 1828 après avoir œuvré au Sénégal, en Gambie et au Sierra-Léone.

Elle consacre quinze ans de sa vie à Mana en Guyane, où elle fonde un établissement agricole. La colonie de Mana jouit alors d’une forme d’autonomie vis-à-vis de l’administration de Cayenne, qui permet à la sœur Anne-Marie Javouhey de dispenser une instruction générale et professionnelle aux esclaves de « l’atelier des noirs« . En 1835, le gouvernement lui confie plus de cinq cents esclaves, qu’elle christianise et qui peuvent dès lors apprendre un métier. En 1838, elle accompagne l’émancipation de 185 d’entre eux et 85 familles reçoivent un demi-hectare de terre en toute propriété.

L’établissement illustre une page de la longue marche vers l’abolition en Guyane, marquée par une figure exceptionnelle… Lire la suite sur… www.esclavage-memoire.com/lieux-de-memoire/maison-de-soeur-anne-marie-javouhey-de-mana

Lire aussi : Anne Marie Javouhey et le village expérimental de Mana en Guyanne

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1 Commentaire
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zibozibo
zibozibo
20 août 2018 1 h 35 min

Bonjour tout le monde, c’est effectivement tout à fait terrible.

Il y a beaucoup plus gênant. Dans les anciens logements de la léproserie, il y a des gens qui vivent aujourd’hui. A voir les infrastructures inexistantes, les habitations aux allures pourries, on a énormément de mal à accepter qu’on soit en France. Rien ne semble fait pour améliorer la situation. Pourtant, il y a des gens qui vivent là, des familles.

Que l’église ait disparu, on s’en accommode encore. Que des personnes vivent dans des conditions déplorables encore aujourd’hui, c’est déjà beaucoup moins acceptable.