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COTES-D’ARMOR

Information due à Mélinée Le Priol et lue sur le site La Croix et qui m’a particulièrement intéressée (lire ci-dessous mon commentaire) :

Diocèse de Saint-Brieuc, un synode pour réveiller la foi des Bretons

La chapelle Saint-Yves à Plésidy (Côtes-d’Armor) accueille chaque année un pardon dédié au saint patron de la Bretagne. / Mélinée Le Priol
La chapelle Saint-Yves à Plésidy (Côtes-d’Armor) accueille chaque année un pardon dédié au saint patron de la Bretagne. / Mélinée Le Priol

Le synode qui se tient depuis un an et demi dans le diocèse de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) se clôt ce dimanche 4 juin.

L’évêque Mgr Denis Moutel en proclamera les orientations, parmi lesquelles devrait figurer la valorisation du patrimoine religieux, notamment les nombreuses chapelles.

En ce dimanche de la Saint Yves, patron de la Bretagne, des avocats et des juges, toute l’Église des Côtes-d’Armor a convergé vers Tréguier où se tient chaque année un incontournable pardon rassemblant près de 10 000 personnes.

Toute ? Non ! Un village d’irréductibles honore son propre pardon de Saint Yves, dans sa chapelle du même nom.

Nous sommes à Plésidy, bourgade de 600 habitants située au sud de Guingamp. Ce n’est pas que les Plésidiens veuillent (ni puissent) faire concurrence à Tréguier, à une trentaine de kilomètres, mais ils sont bien décidés à faire vivre leur chapelle.

Or, en Bretagne, qui dit chapelle dit pardon, une fois par an et à date fixe. C’est en général l’unique messe que ces robustes constructions de granit, datant souvent du XVe siècle, accueillent dans l’année. Le reste du temps, la plupart d’entre elles sont fermées.

Un patrimoine exceptionnel

Après la célébration en français, conclue par un cantique en breton, quelques dizaines de fidèles échangent, sur le parvis, sur les travaux à mettre en œuvre pour restaurer l’église paroissiale de Bourbriac, la commune voisine.

Ils se rappellent aussi les dates des prochains pardons dans les environs. Car Saint Yves n’est pas la seule chapelle du secteur : il y en a quatre autres à Plésidy et encore cinq à Bourbriac, qui abrite aussi 27 calvaires…

Ce patrimoine exceptionnel a fait l’objet d’une attention particulière pour le synode diocésain qui se clôt dimanche à Saint-Brieuc. Depuis décembre 2015, un millier d’équipes synodales y ont participé et trois assemblées synodales se sont tenues.

Christian Le Lay, qui préside la commission Foi et culture bretonne du diocèse, a été frappé par « l’assentiment quasi général », remporté par les propositions liées au patrimoine, deuxième des douze grands thèmes débattus.

Par exemple, permettre aux paroisses de participer aux journées du patrimoine en septembre, ou encore instaurer une journée de formation à la visite d’église.

Ce patrimoine serait-il en danger, pour que le synode insiste ainsi sur sa valorisation ? Lire la suite sur Diocèse de Saint-Brieuc, un synode pour réveiller la foi des Bretons – La Croix

À LIRE AUSSI : Le retour des pardons en Bretagne

Lire également les conclusions du synode sur le site du diocèse de Saint-Brieuc

Les trois lois synodales du diocèse de Saint-Brieuc qui intéressent le patrimoine religieux :

  • LS-4 Les pardons : tradition et ressourcement Les pardons sont des moments importants pour l’évangélisation. On développera une animation spirituelle autour des pardons: témoignages, conférences, événements musicaux, rencontres pour les jeunes ou les enfants, proposition de livres et d’objets permettant une découverte de la foi et une expérience spirituelle. Une équipe locale sera constituée et une équipe diocésaine pourra apporter un soutien et des ressources.
  • LS-5 Le patrimoine: chemin d’expérience spirituelle et de formation On intégrera, une fois par an, dans chaque groupe de catéchèse, la découverte d’un élément du patrimoine local comprenant les dimensions historiques, architecturales, des éléments de culture chrétienne et une expérience de méditation. En outre chaque année, la Commission Diocésaine d’Art Sacré travaillera avec un théologien, le service de catéchèse, la pastorale du tourisme, un chemin de découverte et de méditation à partir d’un lieu ou d’une œuvre du diocèse. Ce travail permettra de produire des outils pédagogiques pour les groupes d’enfants et de jeunes.
  • LS-6 Faire connaître la foi chrétienne à travers le patrimoine religieux Tous les trois ans une journée de formation à la visite d’église sera proposée pour les personnes intéressées par le patrimoine. Cette journée comprendra des notions de théologie, d’histoire, et un temps de mise en pratique, avec l’expérimentation d’une visite inspirée d’un élément du patrimoine religieux.

En savoir plus ici

Mon commentaire

La lecture de cet article m’a donné beaucoup de plaisir. Je suis heureux de constater un diocèse prendre pleinement compte de son patrimoine religieux et de comprendre qu’il se révèle un être formidable outil d’évangélisation (c’est dit ainsi un peu plus loin dans l’article).

J’ai déjà eu l’occasion de dire lors du colloque tenu aux Bernardins, à Paris, en mars, que nos églises et nos chapelles sont de véritables lieux missionnaires. Il est possible d’y inviter largement des personnes qui ne demandent qu’à entrer dans un édifice religieux pour peu qu’on leur y réserve un accueil digne de ce nom et qu’elles soient invitées pour un événement les intéressant ou suscitant leur curiosité.

Réinvestissons nos églises et nos chapelles ! Elles ont tant à nous faire vivre ensemble et tant de belles choses à raconter, pour peu que nous sachions les faire parler… Le culte (et pas seulement le culte eucharistique) certes, mais aussi la charité évangélique et les arts sacrés doivent multiplier les occasions d’inviter dans nos édifices religieux des personnes qui n’oseraient pas ou plus y entrer…

BS

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