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SENAT – PATRIMOINE DE L’ETAT

Photo de Mme Françoise FÉRAT, sénateur de la Marne (Champagne-Ardenne)Dans un communiqué daté du 21 février 2012, Françoise Férat, sénatrice de la Marne, s’insurge contre la mise aux en enchères en mars par l’Etat de quatre hôtels particuliers parisiens : l’hôtel de Clermont, l’hôtel de Broglie, l’hôtel de Vogüé et l’hôtel Mailly-Nesle. « Je regrette que l’on brade notre patrimoine sans savoir ce qu’il va devenir », déclare-t-elle

La sénatrice estime en effet que la vente et le devenir de ces monuments historiques ne sont pas suffisamment « encadrés ». Selon l’élue centriste, « Plutôt que de brader des morceaux de notre histoire, on pourrait engager une réflexion sur leur valorisation dans le cadre d’une politique patrimoniale touristique qui ne manquerait pas d’apporter des devises à notre pays. On ne cesse de parler de la relance de notre compétitivité, ce pourrait être une piste. »

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Lire l’intégralité du communiqué de Françoise Férat :

Françoise Férat – sénateur de la Marne – s’étonne des conditions dans lesquelles l’État compte vendre plusieurs de ses hôtels particuliers. En effet, l’hôtel de Clermont, l’hôtel de Broglie, l’hôtel de Vogüé et l’hôtel Mailly-Nesle devraient être mis aux enchères en mars. « Aujourd’hui des hôtels particuliers, demain peut-être le Parc de Saint-Cloud menacé par le béton et qui risque de se transformer en aire d’accueil… et après, pourquoi pas l’Arc de Triomphe ? »

On peut comprendre, en ces temps de crise particulièrement difficiles, que la somme de    250 millions d’euros que pourraient rapporter ces ventes paraisse « alléchante ».

Pour Françoise Férat, « C’est de la vente de morceaux de l’histoire de notre pays dont on parle. Je ne m’oppose pas à la vente de notre patrimoine, je demande à ce que la vente et le devenir de ces bâtiments soient encadrés. »

La sénatrice regrette à ce sujet que le décret du 10 février dernier relatif à la commission pour la transparence et la qualité des opérations immobilières de l’Etat ait élargi ses compétences sans prendre en compte l’aspect culturel.

C’est dans cet objectif que la sénatrice de la Marne avait déposé une Proposition de loi relative au Patrimoine monumental de l’État. L’esprit du texte était d’encadrer ce type de vente, non pour les empêcher, mais afin de garantir le respect de leur caractère culturel. Il s’agissait de réaffirmer l’importance de notre patrimoine monumental : son utilisation doit être respectueuse de son histoire, de son architecture, et de son rôle au regard de la mission de service public culturel. Il repose sur la mise en œuvre d’un principe dit de précaution, qui intervient à chaque étape du processus décisionnel applicable au patrimoine monumental de l’État.

Madame Férat regrette que, ce texte ayant été malheureusement dénaturé lors de sa seconde lecture au Sénat, on en arrive aujourd’hui « à des solutions extrêmes et ce uniquement pour trouver rapidement de l’argent. »

La sénatrice de la Marne propose : « Plutôt que de brader des morceaux de notre histoire, on pourrait engager une réflexion sur leur valorisation dans le cadre d’une politique patrimoniale touristique qui ne manquerait pas d’apporter des devises à notre pays. On ne cesse de parler de la relance de notre compétitivité, ce pourrait être une piste. »

Par ailleurs, la sénatrice rappelle « Trouver 250 millions d’euros en vendant des morceaux d’histoire de France c’est une chose, mais il ne faut pas oublier la vraie question, celle de la réduction des dépenses publiques. »

Extrait de la revue de  la presse de février :

À saisir : l’État vend quatre  hôtels particuliers à Paris Figaro 13 février 2013

Les biens devraient être mis aux enchères en mars. La cession, probablement à des Russes, des Chinois ou des princes qatariens, rapporterait 250 millions d’euros. (..) Les visites n’ont pas encore démarré, mais on peut toujours aller jeter un œil à l’hôtel de Clermont, rue de Varenne, qui abrite le ministère des Relations avec le Parlement. Édifié au début du XVIIIe, classé monument historique depuis 1980, il compte 4243 m² et un splendide jardin.  Un tantinet moins grand (3374 m²), l’hôtel de Vogüé, rue de Martignac, date pour sa part de la fin du XIXe et abrite pour l’heure le Centre d’analyse straté­gique. Nettement plus spacieux cette fois, l’hôtel de Broglie, actuel secrétariat d’État chargé de la Prospective et du Développement de l’économie numérique, s’étale rue Saint-Dominique sur pas moins de 7158 m². Enfin, pour avoir une vue imprenable sur la Seine, il reste encore l’hôtel de Mailly-Nesle, quai Voltaire, siège de la Documentation française. suite

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Comité Laennec-Turgot
Comité Laennec-Turgot
4 novembre 2015 7 h 43 min

Le triste sort de l’Hospice des Incurables, l’hôpital Laennec est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Ce lieu, ce patrimoine national a été bradé d’une façon inconsciente, sans aucun encadrement. Le nouveau propriétaire n’accepte toujours pas l’idée que la chapelle Laennec toujours sacralisée, toujours cultuelle, soit ouverte au public.