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Il fallait être un peu fou pour y croire lorsque la municipalité Bassanne (Gironde) acquit cette ruine en 1999. En effet, la bâtisse au passé prestigieux n’a pas connu un XXe siècle heureux. Occupé par une famille jusqu’en 1930, le moulin fut laissé ensuite à l’abandon et livré au pillage des amateurs de vieilles pierres et de vieilles meules dans les années 60. Sa toiture s’effondra au cours de la décennie suivante.

En 2003, le jury du concours Patrimoine pour demain avait été séduit par le projet des Amis du Moulin de Piis dont l’une des ambitions première étaient d’accuillir dans cette vieille bâtisse fortifiée des pèlerins de Compostelle.


Autant dire que la somme offerte par Pèlerin (12.195 euros, soit près de 80.000 F) fut plutôt bien accueillie. « Nous avons lu deux fois les chiffres, afin d’être sûrs que nous ne rêvions pas et que nous ne nous trompions pas sur le montant qui nous a été accordé », raconte Gérard Loubet, maire de Bassanne et président de l’association.

Trois ans après la remise du prix à nos lauréats 2003 de Gironde, le jury peut se féliciter de son aide.

En effet l’association n’a pas démérité, comme en témoigne cet atricle paru dans Sud Ouest, le 5 juillet 2006 :

MOULIN DE PIIS (Gironde)– Après six ans de restauration le site de Bassanne a été inauguré samedi
Une halte pour pélerins
« Il faut se féliciter qu’un tel fleuron ait pu être remis en valeur. Les moulins ont toujours fait rêver ! » Jean-Guy Mercan, le sous-préfet de la Gironde, était présent ce samedi 1er juillet à l’inauguration du Moulin de Piis de Bassanne. Et les mots prononcés lors de son discours ont touché les membres de l’association des Amis du Moulin de Piis qui, depuis six ans, rénove courageusement et bénévolement le site, en perdition au milieu d’une forêt « amazonienne ». Maires et élus du canton sont venus à l’inauguration et ont félicité l’association, tout comme M. Bordenave du Rotary-Club International qui a contribué à l’apport de mobiliers qui serviront aux diverses manifestations culturelles ainsi qu’à l’accueil des pèlerins sur la route de Saint-Jacques de Compostelle ». Jean-Marie Billa, maire de Saint Macaire et architecte du site, était fier du résultat. « Ce monument est un unique, c’est le seul monument qui possède cette tour ! Il fallait le préserver et je remercie les membres de l’association qui, par leur efficacité et leur enthousiasme, ont permis la réalisation des travaux en si peu de temps ! » . Situé sur l’ancien lit de la Bassanne, près de la rive gauche de la Garonne, le moulin voué à l’abandon après le départ du dernier meunier en 1930, occupé par des métayers jusqu’en 1941 et utilisé comme séchoirs à tabac jusqu’en 1947, a été sauvé de la ruine grâce à l’acharnement de la municipalité de Bassanne qui l’a racheté et grâce à la création en 1999 de l’association des amis du Moulin dont le président est Gérard Loubet, maire de la commune. Le bâtiment va à nouveau servir de refuge aux voyageurs et pèlerins sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle et un programme de manifestations culturelles et sportives a déjà été préparé par l’association. Et Martine Faure de conclure en riant : « c’est le dossier qui m’a donné le plus de sueurs froides ! »

Au commencement, la famille de Piis

Elle semblait bien perdue, alors, la splendeur que la famille de Piis avait conféré à cette bâtisse, lui donnant quelques lettres de noblesse avec cette tour, percée d’archères cruciformes pattées, typiques du XIIIe siècle, et qui fait face à la Garonne.
Quels envahisseurs était-elle censée repousser : les Anglais, les Français, les pillards ? Léo Drouyn, célèbre archéologue bordelais spécialiste de l’architecture militaire, qui visita et dessina le moulin en 1865, nous apprend que la famille de Piis s’est établie dans la région dès le commencement du XIIe siècle. Le 6 février 1234, elle prit possession des terres de Bassanne et de Puybarban. Vingt ans plus tard, Déodat de Piis, alors maire de Bazas, fut autorisé à y bâtir une maison forte.
L’association s’intéresse aussi à un autre membre de l’illustre famille : Antoine Augustin de Piis (1753-1832). Elle possède cinq livres de cet auteur de vaudevilles dont elle fera revivre l’œuvre dans la salle du moulin.

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3 Commentaires
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Brigitte BERNARD
Brigitte BERNARD
8 août 2007 12 h 25 min

Nous avons découvert ce moulin un dimanche matin de juillet … pourtant à deux pas de chez nous. Bravo à tous, pour votre amour et  »dévouement » pour sauver ce moulin. Merci à notre guide pour cette visite commentée. Pourquoi tant de gens vont-ils chercher à l’autre bout du monde ce que nous avons de si beau en France. Car la France est très belle par sa géographie et son patrimoine. Et si mystérieuse et surprenante hors des sentiers battus …. Continuez. J’essaie de transmettre ma passion pour le patrimoine français en parlant des sites découverts et visités aux autres, c’est… Lire la suite »

ALLAIN O
ALLAIN O
24 février 2007 15 h 18 min

Je vous conseil de visiter le site du moulin a l’adresse : http://moulindepiis.fr

solange S.
solange S.
11 février 2007 22 h 03 min

j’ai visité ce site depuis sa restauration.dans le cadre visite p atrimoine .on y a parlé de l’aide de Pélerin et de la remise de prix avec beaucoup de chaleur de la part du guide présent.